L’annonce a véritablement pris de court l’ensemble de la presse mondiale qui n’en revient pas de « cet accord surprenant » entre les deux puissances rivales, comme le titre le New York Times. « C’est la surprise du chef », pour Le Soir, un « accord stupéfiant », pour l’Australien The Age, « une alliance étonnante », commente le Suddeutsche Zeitung qui comme tous, se demande « ce que peut bien cacher un tel accord », alors que la semaine passée, rappelle le quotidien allemand, « Joe Biden fustigeait l’absence du président chinois à la COP26 dénonçant une grosse erreur ». Les deux pays, qui sont les principaux pollueurs de la planète, ont « également trop souvent invoqué l’inaction de l’autre pour justifier leur propre inaction », souligne encore le Suddeustche.
Mais une fois la surprise exprimée, la presse estime globalement que « cette paix climatique », comme l’appelle El Pais « est un succès important pour la COP26 ». « Cela donne un coup de fouet au sommet alors que les négociateurs sont à la peine » dans la dernière ligne droite, commente le Guardian. Même si les contours de cet accord restent très imprécis, « la coopération entre les États-Unis et la Chine va secouer favorablement le sommet climat », estime également le Washington Post. « En décidant de travailler ensemble pour réduire les émissions de gaz à effet de serre », les deux pays créent « une alliance puissante et décisive pour la prochaine décennie », assure le quotidien américain.
Un « réchauffement climatique » en pleine guerre froide entre Pékin et Washington
Pékin continue à souffler le chaud et froid, quelques heures seulement après l’annonce de cette alliance climatique. Le président chinois a ainsi « mis en garde contre le climat de guerre froide dans la région Asie-Pacifique », rapporte le China Daily, tout en « assurant que la Chine est prête à travailler avec Washington », à « remettre – a dit Xi Jinping – sur la bonne voie l’une des relations bilatérales les plus importantes du monde ».
Alors que les tensions montent autour de Taïwan, voilà qui accroît « les enjeux du prochain sommet virtuel entre les présidents Biden et Xi Jinping sans doute la semaine prochaine », explique le Japan Times. « Les désaccords restent nombreux », souligne de son côté le New York Times pour qui « même si elles semblent s’être dégelées sur la question climatique, les tensions entre les deux pays sont à leur plus haut depuis des années, que ce soit sur Taïwan, le commerce et les droits de l’homme ».
Moscou accusé d’orchestrer la crise migratoire à la frontière polonaise
Le Kremlin « n’hésite pas à faire monter la température, lorsqu’il veut se faire entendre », commente Le Temps qui rappelle que dans son bras de fer avec l’Occident, le président russe « a déjà ainsi massé des troupes à la frontière de l’Ukraine au printemps dernier, et joué avec les prix du gaz cet automne ». « Même s’il n’est pas à l’initiative cette fois-ci, Poutine laisse Loukachenko agir à sa guise », explique le quotidien suisse, tout en montrant sa force comme il l’a fait hier en « envoyant deux bombardiers russes survoler la frontière biélorusse ».
« Un seul mot de Poutine suffirait à arrêter Loukachenko », analyse également Die Welt qui estime « que le risque d’une escalade guerrière à la frontière ou d’une catastrophe humanitaire pourrait néanmoins contraindre le président russe à agir ». Le quotidien allemand note également la crainte du Kremlin que les migrants « tentent d’entrer en Russie » via la frontière biélorusse.
Afghanistan : les États-Unis poursuivent les rapatriements trois mois après leur retrait
Parmi les personnels qui viennent d’être évacués, « plus de 140 pilotes et membres de l’armée de l’air afghane qui avaient trouvé refuge au Tadjikistan après la prise de pouvoir des talibans », rapporte le Wall Street Journal qui rappelle que « 400 pilotes réfugiés en Ouzbékistan avaient également été rapatriés en septembre dernier aux États-Unis ». Des pilotes qui ont tous « été formés par les Américains et sont désormais la cible des talibans », explique encore le quotidien qui souligne que le plus dur reste à faire pour « l’évacuation d’environ 10 000 anciens membres de l’armée de l’air afghane et de leur famille », toujours bloqués en Afghanistan.
Un parti politique indien crée son propre parfum « électoral »
À l’approche des législatives dans l’Uttar Pradesh, un parti de gauche a lancé son propre parfum, « spécialement conçu pour répandre l’odeur du socialisme », dans tout l’État, rapporte le Times of India qui explique que selon ses créateurs « ce parfum aux 22 essences naturelles est à même de susciter la fraternité, l’amour et l’amitié ». De quoi séduire les électeurs ? Réponse lors du scrutin en janvier prochain.
RFI
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/revue-de-presse-internationale/20211111-%C3%A0-la-une-l-accord-surprise-entre-la-chine-et-les-%C3%A9tats-unis-secoue-la-cop26