Face au froid, plusieurs familles attendent encore l’aide gouvernementale

Le média en ligne marocain « yabiladi.com » vient de commettre un article consacré au suivi de la situation de l’après-séisme du 8 septembre dernier. Et les témoignages présentés sont d’une cruelle réalité qui démontre la totale précarité et le dénuement dans lesquels baigne la population qui a subi ce tremblement de terre.

La propagande du Makhzen qui présente la situation comme maitrisée ne tient plus la route.

Voici ce que rapporte le média marocain:
« Dans la province d’Al-Haouz, où se situe l’épicentre du séisme du ayant fait près de 3 000 morts au Maroc, de nombreuses familles attendent toujours les subventions de l’Etat pour reconstruire leurs maisons sinistrées. Face au froid, certains d’entre eux ont de nouveau déposé des demandes pour bénéficier d’une aide gouvernementale.

Il y a trois mois, des milliers de familles de la région de Marrakech-Safi se sont retrouvées sous les tentes, après le terrible séisme du 8 septembre 2023, qui a provoqué près de 3 000 morts et plus de 5 000 blessés. Confrontées aux difficultés de vie dans les camps, certaines de ces familles attendent toujours les fonds d’aide alloués par le gouvernement.

«Dans mon village, seules trois familles sur 85 ont reçu l’allocation mensuelle de 2 500 DH accordée aux ménages sinistrés», a expliqué à Yabiladi Ahmed, un enseignant de Tasekourt, village proche d’Amizmiz. Les familles restent dans l’incertitude, alors que le froid hivernal est déjà installée. «Les gens préfèrent rester le jour dans leurs maisons fissurées et passer la nuit dehors parce, qu’ils ont peur que les habitations s’effondrent sur eux dans leur sommeil», a-t-il confié.

D’autres s’inquiètent davantage de la neige, du vent et des rudes mois d’hiver que connaît la région chaque année. «Dans mon autre village Arg, près d’Ighil, l’épicentre du séisme, les gens s’inquiètent surtout du fait que leurs tentes soient inadaptées à la neige», ajoute le jeune enseignant.

Il en va de même pour Asmaa, qui vit avec son grand-père à Talat N’Yaacoub, une petite ville de la province d’Al-Haouz, durement touchée par le séisme. «Avec les récentes pluies, nos tentes ont été inondées et nous avons eu des fuites d’eau», a-t-elle indiqué à Yabiladi.

«Il fait très froid le soir et tôt le matin. Nous sommes contraints de rester dans des tentes, car presque toutes les maisons se sont effondrées ou ont subi des fissures irréparables», a déclaré la jeune femme, qui est actuellement au chômage après avoir perdu son emploi dans une coopérative locale, à cause des dégâts humains et matériels provoqués par le tremblement de terre.

Comme d’autres familles de son village, Asmaa et son grand-père n’ont pas pu bénéficier des subventions promises par le gouvernement. «Nous n’avons même pas encore le code d’accès envoyé aux ménages éligibles à l’aide. Rares sont ceux de mon douar qui ont pu recevoir l’allocation mensuelle», explique-t-elle.
En attendant une deuxième campagne de soutien financier

A Agni, village de la commune d’Amaghrass à Amizmiz, Adil Naithammou, qui dirige une association locale, a déclaré à notre rédaction que lui et d’autres victimes du séisme attendent toujours une aide financière. Après avoir appris qu’ils étaient inéligibles à bénéficier de la première campagne, ils ont dû présenter une nouvelle demande.
«Lorsque des fonds ont été accordés pour la première fois, en octobre à certaines familles, celles qui n’étaient pas couvertes ont porté plainte et soumis à nouveau leur demande. Un deuxième comité est venu au douar pour s’enquérir de la situation et des dégâts causés aux maisons. Depuis, nous attendons.»

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