Il a salué « un jour historique » après cette nomination, qui ancre l’institution dans le conservatisme et fait de lui le président le plus influent sur la Cour depuis 40 ans.
A une semaine d’une élection où il n’apparaît toujours pas en position favorable, Donald Trump n’a pas boudé son plaisir, lundi 26 octobre, dans la soirée. Au retour de trois meetings tenus en Pennsylvanie, il a organisé à la Maison Blanche la prestation de serment d’Amy Coney Barrett, officiellement nommée à la Cour suprême par un vote du Sénat (52 voix pour, 48 contre) peu avant, saluant « un jour historique pour l’Amérique ». L’arrivée de la juge conservatrice au sein de cette institution offre au président américain une victoire qui, quel que soit le résultat du scrutin du 3 novembre, aura des effets bien au-delà de son mandat.
Nommée à vie, la juriste catholique de 48 ans rejoint cinq de ses collègues conservateurs -dont deux ont été choisis par M. Trump, ce qui fait de lui le président le plus influent sur la Cour suprême depuis quarante ans –, et trois juges libéraux. Sa présence ancre pour de nombreuses années cette institution, théoriquement centrale pour l’équilibre des pouvoirs aux Etats-Unis, dans la défense des valeurs de la droite américaine.
Elle confirme, au-delà de toute attente, la réussite du président américain à tenir l’une de ses promesses de campagne de 2016. Il s’était alors engagé auprès de son électorat religieux à garnir la Cour suprême et les tribunaux de juges conservateurs. Au cours de son mandat, il a installé à travers le pays plus de 200 magistrats, un record susceptible d’influer durablement sur le système judiciaire du pays et les évolutions sociétales.
Le Monde