Le lourd dossier des unités de production et des biens mal acquis du temps de l’ancien régime a été au centre de la réunion du gouvernement de ce mercredi.

En effet, l’Exécutif a eu à entendre un exposé sur l’avancement de la remise en activité des unités industrielles saisies par décisions judiciaires définitives dans le cadre de la lutte contre la corruption. «Ces unités, transférées à des institutions et organismes publics, font l’objet de mesures destinées à les rendre pleinement opérationnelles, conformément aux instructions du président de la République» a-t-on appris à l’issue de cette réunion présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, avec au menu de nombreuses autres questions qui étaient à l’étude, notamment en lien avec les grands projets structurants, l’éducation, la sécurité hydrique et autres sujets d’ordre social. Ainsi, et concernant les usines des ex- oligarques (Haddad, Tahkout…), le gouvernement revient à la charge afin de parachever une action commencée de longue date sur instruction du chef de l’État Abdelmadjid Tebboune.

Il est, en effet, question d’accélérer la cadence pour intégrer ce capital, jadis captif, dans la sphère de production économique nationale. Si certains sites industriels ont déjà été intégrés avec succès dans le giron de l’État, comme l’usine de production de ciment à Adrar, ou celle dédiée à la trituration des graines oléagineuses de Jijel, beaucoup reste à faire dans ce domaine.

En fait, le gouvernement engage la vitesse supérieure afin de ne plus laisser en jachère un reliquat industriel qui vaut son pesant d’or une fois savamment recouvré. L’objectif étant, somme toute, de relancer ces outils de production stratégiques, tout en générant des emplois et de la valeur ajoutée pour l’économie nationale.

Rappelons que dans l’esprit de l’initiative de lutte contre la grande corruption, entamée en 2019, et après le règlement des dossiers judiciaires, l’État a effectué un remarquable parcours dans la récupération de ces actifs, comprenant des briqueteries, des cimenteries, des unités de montage automobile, des infrastructures de travaux publics et des entreprises agroalimentaires et surtout des quotidiens d’information dont Le Temps d’Algérie.

Les membres du gouvernement ont ensuite examiné l’état d’avancement du projet intégré de phosphate, tant dans sa dimension industrielle que celle liée à la ligne ferroviaire minière l’accompagnant.

Ces deux projets s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale définie par le président de la République, visant à valoriser les ressources minières, développer une industrie nationale à haute valeur ajoutée, assurer une intégration industrielle efficace et contribuer à la souveraineté économique et à la sécurité alimentaire, a-t-on précisé.

Le gouvernement a également entendu une présentation sur la carte scolaire, outil stratégique de planification destiné à organiser la création et la répartition géographique équitable des établissements publics d’éducation, afin d’offrir les meilleures conditions possibles de scolarisation à travers le territoire national.

Dans le cadre du suivi permanent du programme de sécurité hydrique, le gouvernement a examiné la situation de l’approvisionnement en eau potable et les mesures entreprises pour améliorer ce service public, notamment par l’augmentation de la production grâce à la mise en service progressive de nouvelles stations de dessalement et la réalisation de projets de raccordement et de transfert.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici