Emmanuel Macron et le directeur de l'IMA Jack Lang tiennent une carte de la Palestine alors qu'ils visitent l'exposition "Trésors sauvés de Gaza", le lundi 14 avril 2025AP Photo/Michel Euler, Pool

Les représentants politiques concernés dénoncent une « punition collective », après que le ministère israélien de l’Intérieur a invoqué une loi l’autorisant à interdire les personnes susceptibles « d’agir contre l’État ».

Une délégation de 27 élus français s’est vue refuser l’autorisation d’entrer sur le territoire israélien, 48 heures avant leur départ pour une visite de cinq jours à l’invitation du Consulat français à Jérusalem, selon les médias israéliens citant l’AFP.

Les députés écologistes François Ruffin, Alexis Corbière et Julie Ozenne, ainsi que les membres du Parti communiste Marianne Margaté et Soumy Bourouaha figurent parmi les parlementaires et maires concernés par cette interdiction.

La délégation devait initialement prendre part à un voyage diplomatique en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, qui visait à « renforcer la coopération internationale et la culture de la paix ».

« Empêcher délibérément les élus et les parlementaires de voyager ne peut pas être sans conséquences », déclarent les élus, qui dénoncent « une rupture majeure des liens diplomatiques à l’égard de l’État français et de nos mandats d’élu.es de la République ».

Vives tensions diplomatiques entre la France et Israël                                 Cette annonce survient quelques jours après qu’Israël a empêché deux députés britanniques du parti travailliste d’entrer dans le pays, et alors que les eurodéputées franco-palestinienne Rima Hassan et irlandaise Lynn Boylan ont été visées par une interdiction similaire en février pour leurs positions critiques à l’égard d’Israël.

Elle s’inscrit également dans un contexte de tensions diplomatiques après que le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France pourrait reconnaître un État palestinien au mois de juin.

La délégation dénonce une « punition collective »                                           Dans un communiqué adressé à l’AFP, 17 des responsables politiques concernés demandent des explications pour cette « décision soudaine qui ressemble à une punition collective » et appellent le président français, Emmanuel Macron, à intervenir.

« Je le ferai […] parce que je pense qu’à un moment donné ce sera juste et parce que je veux aussi participer à une dynamique collective, qui doit aussi permettre à tous ceux qui défendent la Palestine de reconnaître à leur tour Israël, ce que beaucoup d’entre eux ne font pas », s’est justifié le président français.

Cette annonce a été fustigée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui estime qu’une reconnaissance d’un État palestinien serait une « énorme récompense pour le terrorisme » après les attaques perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël. Euronews

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici