La Russie rejoint le Panama ou encore les Bahamas sur la liste noire européenne. Ce mardi, l’Union européenne a porté un nouveau coup au pays dirigé par Vladimir Poutine en l’ajoutant au groupe des pays considérés comme des paradis fiscaux. Une mesure avant tout symbolique, l’État russe étant déjà sous le coup de sanctions économiques liées à l’invasion de l’Ukraine.
Le Conseil de l’U.E. a « examiné la législation russe adoptée en 2022 d’après les critères de bonne gouvernance fiscale de l’Union européenne et constaté que la Russie n’avait pas rempli son engagement de remédier aux aspects néfastes d’un régime spécial pour les sociétés holding internationales », selon un communiqué.
Outre la Russie, les îles Vierges britanniques, le Costa Rica, les îles Marshall ont également été inclus dans cette liste comprenant désormais seize entités, après le retrait de la Macédoine du Nord, de la Barbade, de la Jamaïque et de l’Uruguay.
Un signal politique fort
L’inscription d’un pays sur cette liste rend plus difficile les échanges commerciaux avec les entreprises qui y sont situées, a expliqué une porte-parole du Conseil. Mais cette liste est épinglée pour son inefficacité par l’ONG Oxfam.
L’eurodéputé allemand Markus Ferber (PPE, droite) a estimé que « le fait d’ajouter la Russie dans la liste est un signal politique fort mais qui aura des conséquences pratiques limitées ».
L’ONG Oxfam a qualifié la liste noire de « plaisanterie ». « Non seulement l’UE a rayé de la liste les pays où le taux d’imposition des sociétés est nul, comme les Bermudes et les îles Caïmans, mais elle ignore les paradis fiscaux de l’Union européenne, comme le Luxembourg », a dénoncé Chiara Putaturo, de cette ONG, dans un communiqué.