Eva Kaili /CREDIT AFP

Samedi, la présidente du Parlement, Roberta Metsola, a fait savoir qu’elle suspendait le titre et les pouvoirs de vice-présidente d’Eva Kaili, interpellée vendredi par la police belge.

La vice-présidente grecque du Parlement européen Eva Kaili et trois autres personnes ont été inculpées et écrouées dimanche en Belgique dans une enquête sur des soupçons de corruption en lien avec le Qatar au sein de cette institution de l’Union européenne (UE), a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) une source judiciaire.

Quatre personnes ont été écrouées après leur inculpation par un juge d’instruction bruxellois pour « appartenance à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption », a confirmé le parquet fédéral dans un communiqué, sans toutefois livrer l’identité des personnes mises en cause. Deux autres personnes ont été libérées par le juge.

Dans cette affaire « est suspecté le versement d’importantes sommes d’argent ou l’offre de cadeaux significatifs à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique permettant, au sein du Parlement européen, d’influencer les décisions » de cette institution, souligne le communiqué du parquet.

Pas d’immunité parlementaire
Une perquisition a eu lieu samedi soir au domicile d’un second eurodéputé, selon le communiqué du parquet. Le domicile bruxellois de Mme Kaili avait lui été perquisitionné dès vendredi soir. La vice-présidente du Parlement européen n’a pas pu bénéficier de son immunité parlementaire car l’infraction qui lui est reprochée a été constatée « en flagrant délit » vendredi 9 décembre, a expliqué une source judiciaire anonyme à l’AFP.

Cette source confirme les informations de presse selon lesquelles Mme Kaili était en possession de « sacs de billets » vendredi soir lorsque la police belge l’a interpellée.

Dans la soirée de samedi, le Parlement a annoncé qu’Eva Kaili s’était vu retirer provisoirement les tâches que lui avait déléguées la présidente, Roberta Metsola, comme celle de la représenter au Moyen-Orient. Des eurodéputés de gauche, dont l’écologiste Philippe Lamberts au nom du groupe des Verts au Parlement européen, ont demandé la démission de Mme Kaili, exclue dès vendredi soir du Parti socialiste grec.

Le Monde/AFP

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