L’assemblée de la collectivité de Corse a adopté une motion reconnaissant (avant la France) l’existence de l’Etat de Palestine.
En politique, les motions adoptées dépassent rarement l’ordre du symbolique et du diplomatique. Et c’est ce que vient de faire l’assemblée de la collectivité de Corse qui, réunie ce week end, a adopté une motion intitulée « soutien au peuple palestinien et violations du droit international par l’État israélien dans la bande de Gaza ».
Dans celle-ci, la Corse « reconnaît officiellement l’Etat de la Palestine dans les frontières de 1967 ». Ce faisant, la Corse, qui tente toujours de négocier un statut d’autonomie, devance l’Etat français dans cette reconnaissance qu’Emmanuel Macron il y a quelques semaines disait envisager.
La motion demande par ailleurs à « ce que le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale émit le 21 novembre 2024, notamment à l’encontre de Benyamin Netanyahou soit strictement appliqué, et que les autorités françaises remplissent leurs obligations internationales en procédant à l’arrestation de toute personne poursuivie par la CPI entrant sur le territoire national ».
Une obligation que la France n’a pas eu l’occasion d’accomplir mais pour laquelle, Michel Barnier, alors Premier ministre, avait fait savoir que le pays « appliquera rigoureusement les obligations qui lui incombent ».
Le texte a été soumis au vote des élus corses à l’initiative de Marie-Antoinette Maupertuis, la présidente de l’assemblée, déposée avec les partis Fa populu inseme (Rassembler les gens) et Core in fronte (Le Cœur en avant).