L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme face à l’ampleur de l’épidémie de choléra au Soudan, où près de 60 000 cas ont été enregistrés, causant plus de 1 640 décès. L’organisation met en garde contre les conséquences dramatiques de l’effondrement du système de santé du pays.
Dans un communiqué relayé par le Centre d’actualités des Nations Unies, l’OMS a souligné que la détérioration rapide de la situation humanitaire, due notamment aux attaques contre les infrastructures de santé, freine gravement les efforts pour contenir le choléra, mais aussi la rougeole et la malnutrition. L’organisation fait face à de lourds obstacles opérationnels : le manque de financement a forcé plusieurs de ses partenaires à suspendre leurs activités, tandis que les conditions sécuritaires précaires compliquent la livraison de matériel médical et d’aide humanitaire, tout en provoquant de nouveaux déplacements de population.
Le ministère soudanais de la Santé a annoncé, mardi, la mort de plus de 170 personnes en une seule semaine en raison du choléra, notant une forte hausse du nombre de contaminations.
Depuis avril 2023, le conflit armé entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide a provoqué des destructions massives dans le secteur de la santé. À cela s’ajoutent le sabotage des réseaux d’eau et d’assainissement, une malnutrition aiguë croissante et la propagation rapide d’épidémies, aggravant une crise humanitaire déjà hors de contrôle.