En vue d’accompagner le plan de développement économique du pays et pour restructurer le secteur public économique et booster le marché boursier, le cabinet FINABI Conseil propose la création d’une banque d’investissement et de financement (BFI) publique pour financer les projets enregistrés au niveau de l’AAPI (Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement), l’ex-ANDI.
A ce titre, et en vertu de l’article 90, la nouvelle loi monétaire et bancaire autorise les banques d’affaires (banques d’investissement et de financement) en Algérie et la loi sur l’investissement accorde à AAPI, via son guichet unique, le droit exclusif d’octroyer le foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat destiné à la réalisation de projets d’investissement, ainsi que de la loi sur le foncier économique en attente de publication, indique FINABI Conseil, dans un post publié sur sa page officielle LinkedIn, recommande en effet la création d’une banque d’investissement et de financement (BFI) publique pour financer les projets enregistrés au niveau de AAPI.
Aussi, argumentant la pertinence de ce véhicule financier pour accompagner le plan de développement économique du pays, Chabane Assad, président de FINABI Conseil, estime en premier lieu qu’ « une banque d’investissement publique pour financer les projets d’investissements enregistrés au niveau de AAPI est un montage optimal ». Et pour cause, s’appuyant sur le dernier bilan communiqué par l’AAPI, il dira qu’« au cours de la période du 1er novembre 2022 au 15 juin 2023, il a été enregistré 2.606 projets dont 2.553 issus d’investissements locaux, tandis que 53 projets ont été entrepris par des opérateurs étrangers totalisant un montant global déclaré de 1.084 milliards de DA (environ 8 milliards de dollars) ».
De ce fait, soulignera-t-il, « la pratique bancaire est que les banques peuvent financer jusqu’à 70% des projets d’investissements ». Mettant en exergue la tendance haussière de la liquidité bancaire, soit 2 475,817 milliards DA à fin mars 2023 contre 1 996,41 milliards DA à fin décembre 2022, il estimera que « 700 milliards de DA uniquement les ressources financières bancaires ou alternatives sont nécessaires pour financer cette première phase de projets ». Pour FINABI Conseil, « la mutualisation des ressources financières dans une nouvelle banque d’affaires serait plus pertinente pour une meilleure allocation ».
Développant sa proposition, M. Assad déroulant les missions de cette banque indiquera que la BFI aura pour rôle « d’identifier, de contrôler la faisabilité du projet, de démarcher et d’instaurer des relations privilégiées avec les clients afin de leur offrir des solutions de financement sur mesures comme les financements structurés ».
Quant aux principaux actionnaires de ladite banque, FINABI Conseil citera « les banques publiques, les grandes entreprises publiques dont le BFR (Besoin en Fonds de Roulement) serait négatif, à l’instar de SONATRACH et MADAR ». « Un effet levier pourrait être réalisé sur le marché monétaire bancaire. Les banques de détail partageront ainsi le risque de crédit avec cette banque d’affaires publique. Des outils de garanties et de cofinancement pourront aussi être proposés », est-il relevé dans l’écrit de FINABI Conseil.
Enfin, considérant qu’« il serait opportun que cette banque d’affaires publique accompagne la restructuration du secteur public économique (privatisation des entités à fort potentiel, liquidation des entreprises publiques cadavériques, fusion entre des entités publiques non performante pour atteindre la taille adéquate, suivi des partenariats public-privé et introduction en bourse), Chabane Assad indiquera qu’outre les missions précédemment citées, la BFl sera également en mesure également de développer l’activité du Conseil en fusion acquisition et opérations boursières.