La convocation de l’ambassadeur français à Alger sonne comme une sévère mise en garde qui intervient au lendemain des graves révélations sur l’implication des services de renseignement français, DGSE, dans une campagne de recrutement d’anciens terroristes en Algérie à des fins de déstabilisation, à l’exemple du dénommé Aissaoui Mohamed Amine, 35 ans, qui s’est récemment confié à la chaîne de télévision AL24.
Nouvelle séquence dans les relations algéro-françaises. Des sources diplomatiques crédibles ont indiqué à El Moudjahid que l’ambassadeur de la République française en Algérie, Stéphane Romatet, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, la semaine dernière. Il s’agit de «lui signifier la ferme réprobation des plus hautes autorités algériennes face aux nombreuses provocations et actes hostiles français en direction de l’Algérie», ont précisé les mêmes sources, soulignant, avec une fermeté absolue, que «ces agissements ne sauraient rester sans conséquences».
L’Algérie avertit, ainsi, qu’elle ne restera pas passive face à ces attaques incessantes visant sa souveraineté. Résolue à préserver sa dignité, l’Algérie prendra toutes les mesures qui s’imposent, pour faire face à ces tentatives d’ingérence, précisent les mêmes sources.
Le 30 juillet dernier, l’Algérie a décidé du «retrait avec effet immédiat» de son ambassadeur en France, après l’annonce d’un renforcement du soutien français au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental occupé, dénonçant un «pas qu’aucun autre gouvernement français avant lui n’avait cru devoir franchir». Depuis, la représentation diplomatique algérienne en France est du ressort d’un chargé d’affaires.

La convocation de l’ambassadeur français à Alger sonne comme une sévère mise en garde, qui intervient au lendemain des graves révélations sur l’implication des services de renseignement français, DGSE, dans une campagne de recrutement d’anciens terroristes en Algérie à des fins de déstabilisation, à l’exemple du dénommé Aissaoui Mohamed Amine, 35 ans, qui s’est récemment confié à la chaîne de télévision AL24. Un plan machiavélique brillamment déjoué par les services de sécurité algériens.

Cette barbouzerie ne laisse place à aucun doute quant aux intentions de lobbys français hostiles à l’Algérie et leur obstination portée par l’usage de méthodes sournoises pour déstabiliser le pays. Tous les moyens, absolument tous, sont jugés légitimes à leurs yeux pour assouvir leur haine insondable contre l’Algérie. Cette déstabilisation tentée par les services de renseignement trouve son prolongement dans les récentes opérations médiatiques. À quoi assiste-t-on, en effet, depuis ces dernières semaines ?

L’arrestation d’un citoyen algérien, Boualem Sansal, écrivain, donc leader d’opinion, qui doit répondre des propos graves qu’il a tenus sur l’intégrité territoriale du pays, a suffi pour que l’Algérie devienne la cible d’une offensive médiatique d’une rare intensité. Plateaux de télévision, émissions de radio, articles de presse écrite et online orchestrent à l’unisson un pilonnage méthodique contre notre pays.

Comme cet acharnement médiatique n’a pas suffi, il a été amplifié par des propos outrageants et profondément irrespectueux envers les responsables algériens par certaines personnalités françaises dont le sanguinaire de Paris, Bernard-Henri Lévy. A cela s’ajoutent les déclarations politiques délibérément mensongères.

Ces actes franchement hostiles viennent s’ajouter à la longue liste de gestes inamicaux envers l’Algérie. Faut-il rappeler, dans ce registre, le manque de coopération au sujet de membres des groupes terroristes MAK et RACHAD, que Paris protège et soutient activement. La saisie d’armes et de munitions en provenance de France au niveau du port de Béjaïa, ainsi que les provocations régulières d’un ancien «ambassadeur» de France à Alger, qui semble être totalement étranger aux usages et au langage diplomatiques, bien loin de l’obligation de réserve qu’il est censé observer. Cette campagne, marquée par une hostilité manifeste, dépasse les limites de l’acceptable. Elle constitue, de ce fait, une atteinte intolérable à la dignité et aux principes fondamentaux des relations bilatérales.

Ce rappel reste donc un signal politique fort qui tient l’opinion publique informée et qui signifie surtout que l’Algérie adopte une démarche qui reste dans le cadre formel des relations diplomatiques. Cela au lieu du recours à l’insulte, à la calomnie et à l’atteinte aux principes fondamentaux qui guident les relations bilatérales.

Quelle chapelle commande-t-elle ces escadrilles médiatico-politiques ? Quel est leur véritable objectif ? Détourner l’attention sur la crise interne en France en érigeant l’Algérie en bouc émissaire dans une stratégie de diversion éhontée ?

Il semble que l’obsession maladive anti-algérienne est la seule trouvaille de la classe politique française pour distraire son peuple. Pendant ce temps, la France s’enlise…

El Moudjahid

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