Des chercheurs de l’Université d’Aston, en collaboration avec le NICT au Japon et les Nokia Bell Labs aux États-Unis, ont atteint une vitesse de transfert de données de 301 Tbps.

Ils ont utilisé des bandes de longueurs d’onde inexplorées, notamment les bandes E et S, augmentant ainsi les capacités des systèmes à fibre optique existants.
Cette avancée représente une solution écologique et économique, optimisant l’infrastructure de fibre optique actuelle sans nécessiter de nouveaux câbles.

En collaboration avec des collègues de l’Institut national des technologies de l’information et des communications (NICT) au Japon et des Nokia Bell Labs aux États-Unis, des chercheurs de l’Université d’Aston en Grande-Bretagne ont réalisé une avancée remarquable en matière de transmission de données, au point d’établir un nouveau record du monde de vitesse de transfert. Leur technologue exploite des bandes de longueurs d’onde inutilisées jusqu’ici dans les systèmes à fibre optique.

Et le résultat est plus que prometteur puisqu’ils sont parvenus à une vitesse atteignant 301 térabits par seconde (Tbps). Pour donner une idée de la performance, c’est 4,5 millions de fois plus rapide que la moyenne du haut débit qui équipe la plupart des foyers. C’est comme si on téléchargeait un film entier en quelques centièmes de seconde !

Des bandes de longueur d’onde encore inexploitées
« Nos recherches montrent que les vitesses moyennes de téléchargement pour le haut débit domestique ont continué d’augmenter. La vitesse de téléchargement moyenne était de 69,4 Mbit/s en mars 2023, soit une augmentation de 17 % sur un an » écrit l’Ofcom dans son dernier rapport. C’est l’équivalent anglais de l’Arcom en France.

Le plus impressionnant dans ces travaux dévoilés lors de la Conférence européenne sur la communication optique (ECOC) en octobre 2023, c’est que les ingénieurs se sont appuyés sur l’infrastructure actuelle et ils en ont simplement augmenté les capacités. Puisque les câbles de cuivre ne peuvent pas supporter de telles vitesses, les chercheurs ont ouvert de nouvelles bandes de longueurs d’onde dans le spectre électromagnétique.

« Outre les bandes C et L disponibles dans le commerce, nous avons utilisé deux bandes spectrales supplémentaires appelées bande E et bande S » détaille Ian Phillips, l’un des deux principaux chercheurs. « De telles bandes ne sont traditionnellement pas nécessaires car les bandes C et L suffisent pour fournir la capacité requise pour répondre aux besoins des consommateurs. »

Des amplificateurs en action
Dans le cas de la fibre optique, les différentes bandes de longueurs d’onde sont équivalentes à différentes couleurs de lumière transmises le long de la fibre optique. Pour parvenir à leurs fins, les chercheurs ont développé de nouveaux dispositifs appelés amplificateurs optiques et égaliseurs de gain optique.

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