Aura-t-on un jour la chance inouïe de fouler le sol d’une exoplanète ? Depuis le milieu des années 1990, ce terme fascine et nous fait rêver de mondes exotiques, loins de notre Système Solaire, où l’Humanité pourrait prospérer. Mais une exoplanète n’est pas forcément un Eden, loin de là. Certaines (la plupart ?) sont inhospitalières voire invivables et il serait ardu d’y développer une forme de tourisme. WASP-107b, par exemple, n’accueillera pas les Jeux Olympiques de sitôt.

James Webb a permis une étude précise de son atmosphère
WASP-107b (pardonnez son nom barbare) a été découverte en 2017. À cette époque où le Covid-19 n’existait pas encore, le télescope spatial Hubble l’avait observée et avait même détecté des vapeurs d’eau dans son atmosphère. Cinq ans plus tard, cette exoplanète a été scrutée par le bien plus avancé James Webb.

L’occasion pour lui d’étudier avec bien plus de précision son atmosphère, de confirmer la présence de vapeur d’eau, du dioxyde de soufre mais aussi, et surtout, de nuages de silicate (soit de sable). Les résultats de ces observations ont été publiés dans une nouvelle étude. Achrène Dyrek, l’auteure principale, s’en félicite :
“Les données qu’on avait jusqu’ici étaient dans des longueurs d’ondes proches de la lumière visible. C’est une gamme de longueurs d’ondes où il y avait essentiellement l’eau sous forme de gaz à détecter. Grâce à James Webb, qui observe en infrarouge, nous avons été capables de comprendre la nature des nuages. C’est une première !”

WASP-107b, une super-Neptune où il ne ferait pas bon vivre
Vient alors la question : pourra-t-on un jour s’installer sur cette exoplanète située à “seulement” 200 années-lumière ? Va-t-on y construire des routes, des centres commerciaux et de cafés ? La réponse est a priori non.

Selon les observations de James Webb, WASP-107b n’a pas un potentiel touristique très développé. Il y pleut du sable et le vent souffle à plusieurs kilomètres par heure. De quoi arracher une tente sans trop de difficulté. Quant à la température ? Elle dépasse aisément les 400°C…

Mais cela ne veut pas dire que la vie y est totalement impossible : d’après Leen Decin, une autre scientifique ayant participé à cette étude :
“Les températures sont très élevées et c’est une chimie différente. Je ne dis pas qu’il ne pourrait pas y avoir d’autres types d’espèces qui se forment, mais pas de celles qu’on observe sur Terre”. Maxiscience

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