Alger-Problème de santé publique, la prise en charge médicale du cancer du sein connait des progrès significatifs, atteste Hamida Guendouz, chirurgienne oncologue et chef de service chirurgie générale à l’Etablissement public hospitalier (EPH) « Djilali Rahmouni » (ex- clinique des Orangers).
Un constat certes réjouissant pour le professeur Guendouz qui appelle à l’intensification et la pérennité de ces progrès entre autre à travers la mise en place d’un Laboratoire national d’étude des cas génétiques (à transmission héréditaire) du cancer du sein en vue réduire son incidence chez les jeunes femmes.

Dans la matinée de ce samedi 16 septembre 2023 et à moins de quinze jours de la mobilisation du « Octobre Rose », mois pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein, s’est tenue une rencontre sous l’égide du ministère de la Santé, conjointement organisée par Esseha, site électronique d’informations dédié au secteur de la santé, et par la direction de la Maison de la Presse « Bachir-Attar » Alger.

A travers cette rencontre, les organisateurs ont ciblé deux objectifs. Le premier étant d’opérer un dépistage gratuit du cancer du sein au profit de l’ensemble de la gente féminine de la corporation des journalistes ainsi que tout le personnel féminin y activant. Une opération qui s’étalera sur trois jours à savoir les 16, 17 et 18 septembre en cours.
Quant au deuxième qui se veut plus large, cible une sensibilisation à grande échelle sur la nécessité du dépistage précoce de cette maladie dont les proportions sont pour le moins que l’on puisse dire alarmantes à travers le pays.

A ce titre, prenant la parole, le professeur Guendouz qualifiant désormais le cancer de « maladie chronique », est venue casser les idées reçues mettant l’hérédité en exclusivité de l’apparition du cancer du sein. Indiquant que ce dernier étant le plus répandu en Algérie, l’on apprend que près de 14.000 cas sont recensés annuellement.
Pour la chirurgienne oncologue, la prise en charge médicale du cancer du sein connait des progrès significatifs en matière de protocoles médicaux grâce aux CAC déployés à travers le pays. A cela s’ajoute la présence du secteur privé qui apporte un véritable soulagement aux hôpitaux. Faisant qu’  « aujourd’hui nous ne ressentons plus la pression des années 2010 », affirme-t-elle.

En effet, le cancer du sein génétique (transmis par hérédité) ne représente que 10% des cas recensés en consultation. 90% des cas le ne sont pas », soutient-elle. « Le facteur génétique même s’il ne représente que 10%, ce dernier est à l’origine de cas chez des sujets jeunes », enchaîne-t-elle tout en précisant, non sans inquiétude qu’ « une étude (qu’elle a menée) sur 600 femmes de moins de 35 ans traitées, 20% d’entre elles disposent d’un facteur génétique ».
Ce qui amène la chef de service chirurgie générale à l’Etablissement public hospitalier (EPH) « Djilali Rahmouni », à plaider pour l’impératif de la mise en place d’un Laboratoire national d’étude des cas génétiques du cancer du sein. Ce qui explique que l’incidence (en augmentation) de ce dernier chez des jeunes femmes voire des jeunes filles en sont atteintes, alors que dans les pays développés cette pathologie touche des sujets à partir de 55 ans, regrette-t-elle.
En outre, évoquant les facteurs de risques favorisant l’apparition de cette pathologie, le professeur Guendouz, dira que ces derniers « sont multifactoriels ».

En effet, hormis le facteur génétique, elle citera les facteurs, du genre (1% uniquement chez l’homme), l’âge (à partir de 40 ans), les facteurs hormonaux, l’usage prolongé de contraceptifs, les facteurs alimentaire et environnemental (changement du mode alimentaire dans la société algérienne), le manque d’activités, l’exposition aux radiations desquelles des cancers bilatéraux… Autant de facteurs dont la gravité des conséquences impose des opérations de sensibilisation d’envergure pour le dépistage précoce du cancer du sein. Et pour cause, soutient le professeur Guendouz, « 60% des cas présentent une bonne réponse au traitement et sont pris en charge à temps grâce au dépistage précoce ». Et de rappeler ainsi, le rôle des journalistes, tout au long de l’année, dans cette sensibilisation.
https://fb.watch/n5LUdGKuse/

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