L’Algérie a été conviée à la réunion du CPS de l’UA dans le cadre de sa prochaine adhésion au Conseil de sécurité de l’ONU en tant qu’un des trois membres africains de ce conseil.
Une occasion pour le chef de la diplomatie nationale de faire part de la position algérienne et de son engagement immuable de soutenir et de plaider pour la voix africaine au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
A ce titre, dans une allocution prononcée ce samedi à New York, lors d’une réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) ayant pour thème: «Garantir un financement durable et permanent aux opérations de maintien de la paix relevant de l’organisation continentale», Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a réaffirmé le ferme engagement pris par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour que l’Algérie ne ménage aucun effort afin de renforcer la voix africaine au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Ainsi, saluant l’invitation faite à l’Algérie pour prendre part à cette réunion, en tant que membre africain entrant au Conseil de sécurité des Nations-Unies, le premier diplomate du pays à réitéré « le ferme engagement pris par le président Abdelmadjid Tebboune, à savoir que l’Algérie ne ménagera aucun effort pour renforcer la voix africaine au sein du Conseil et pour refléter fidèlement les vues, les préoccupations et les aspirations de notre continent au sein de cet organe majeur des Nations unies».
«C’est très bénéfique pour nous qui nous préparons à assumer la responsabilité de servir l’Afrique et d’honorer le mandat que nous avons aimablement reçu de notre organisation continentale, l’Union africaine. Nous nous engageons à être à la hauteur de la confiance qui nous a été accordée», a-t-il enchaîné, tout en ajoutant que : «Nous serons plus qu’honorés de le faire, en comptant sur les efforts sincères et les progrès remarquables accomplis par nos chers frères et sœurs du Ghana, du Gabon et du Mozambique, les membres africains actuels du Conseil de sécurité qui ont si bien défendu nos causes communes».
La voix africaine plus que nécessaire dans le contexte mondial actuel
Poursuivant dans cette lancée, Attaf qui rappelons-le, la veille outre d’avoir pris part aux travaux du segment ministériel de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, a tenu des pourpalers bilatéraux avec Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine, ainsi qu’avec Bankole Adeoye, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité (CPS) de l’UA , a tenu à souligner que la voix africaine, sage et engagée, «est en effet très nécessaire dans ce contexte mondial critique et difficile, pour aider à combler les divisions croissantes et à surmonter la polarisation croissante qui a un impact lourd et négatif sur l’efficacité du Conseil dans la lutte contre les menaces à la paix et à la sécurité».
De plus enchaine le MAE national, la voix africaine « offre une alternative au modèle de paix actuel des Nations-Unies, qui a atteint les limites de ce qu’il peut ou ne peut pas faire», d’une part. D’autre part, «elle démontre l’engagement et la volonté de l’Afrique d’apporter sa propre contribution et d’apporter sa juste part au système de sécurité collective tel que prévu par la Charte des Nations-Unies».
Au demeurant, considérant que «l’Afrique a tout à fait le droit de bénéficier des ressources de l’ONU, pour financer ses opérations de paix» et que «le système de sécurité collective gagnera en efficacité et en efficience en adoptant ce changement fondamental attendu depuis longtemps», Attaf a grandement salué «les progrès accomplis jusqu’à présent dans la définition de la position africaine commune sur cette question», et «le travail accompli par la Commission de l’UA et l’A3 (les trois membres africains du Conseil : Gabon, Ghana et Mozambique) pour ouvrir la voie à l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité, en attente depuis longtemps, visant à assurer un financement adéquat, prévisible et durable des opérations de maintien de la paix de l’UA».
Dans ce contexte, Attaf ne manquera pas de faire part de la conviction de l’Algérie selon laquelle « la communauté internationale a tout intérêt à cet objectif susceptible d’alléger la pression croissante qui pèse sur les opérations de paix des Nations-Unies, tout en apportant des réponses plus efficaces aux défis complexes qui se posent».
Pour conclure, le chef de la diplomatie nationale réaffirmera une fois de plus le «soutien total de l’Algérie à cette entreprise novatrice, créative et enrichissante».