Comme de coutume, et à chaque fois que l’Algérie avance des pions sur la scène internationale, la presse marocaine « s’enhardit » et ne peut, décidément, se départir de son sens de dénigrement le plus mal placé.
« La sortie» du ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf, dans son entretien avec Al-Monitor paru dans une de nos précédentes éditions, a ébranlé le Makhzen en lui faisant inculquer les subtilités et les décryptages usités en diplomatie.
En effet, Ahmed Attaf « s’est dit très satisfait de la politique de l’administration Biden envers le Sahara occidental , même si l’administration a choisi de ne pas annuler la reconnaissance de la souveraineté marocaine par l’ancien président Donald Trump »
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Le ministre, a démontré par A+B que les territoires du Sahara Occidental n’appartiennent pas au Maroc et que la déclaration de Trump en 2020 ne peut, en aucun cas, occulter la réalité et que c’est une décision du passé dont personne n’en parle depuis. Et en politique, l’actualité du moment et la conjoncture ont une influence cruciale dans les positions des uns et des autres.
« Le chef de la diplomatie algérienne, a affirmé, également, que les récentes déclarations de l’administration Biden sur le Sahara occidental indiquaient une position plus favorable que sous Trump » .
« L’administration Biden n’a pas du tout approuvé la décision Trump. Au contraire, ils prennent explicitement de la distance par rapport à la position exprimée par le président Trump. », a rapporté Al-Monitor citant Attaf.
« Cherchant une position plus neutre, l’administration Biden a fait référence à la proposition du Maroc d’accorder au Sahara occidental une autonomie limitée sous sa souveraineté comme « l’une des nombreuses approches potentielles » pour résoudre le conflit. Le langage s’écarte subtilement de la déclaration de l’administration Trump selon laquelle le plan d’autonomie marocain était « la seule base d’une solution juste et durable », a dit Attaf à Al-Monitor.
Comme quoi, l’histoire de l’autonomie interne, un vœu pieux, n’est pas soutenue par les USA et reste une des approches et non la seule approche sur la base de laquelle le conflit doit trouver son épilogue.
Si l’administration américaine déclare officiellement son soutien aux efforts de l’envoyé Spécial du secrétaire général de l’ONU, Staffan Di Mistura, pour trouver une solution équitable, c’est qu’il y a un problème à résoudre et que le Sahara est, toujours, un territoire autonome dont la question est soumise à la commission de décolonisation de l’ONU qui lui reconnait ce statut et qu’il n’a aucun lien avec le Maroc qui s’acharne à vouloir l’annexer en érigeant la question comme priorité et cause nationale et utilisant tous les moyens immoraux dont le Makhzen dispose.
Belle leçon de diplomatie, M. Attaf!