L’association marocaine des droits de l’homme (AMDH) jette un pavé dans la mare et accuse le Makhzen de cacher les preuves de ses crimes commis l’été dernier en réprimant des milliers de migrants originaires d’Afrique subsaharienne qui tentaient de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla. Vingt-trois (23) d’entre eux sont morts.
L’AMDH affirme dans un tweet que » les migrants morts sont enterrés au cimetière de Nador de façon que leur tombe disparaîtront dans peu d’années. Non identifiés. Sur un bout de béton, on peut juste lire un N°, le sexe et la date d’enterrement. Une façon de ne plus laisser les preuves de leur politiques criminelles ».
Voir le Tweet
https://twitter.com/NadorAmdh/status/1661102988851642369?s=20
Ce drame qui a vu de nombreux migrants battus et écrasés entre une clôture de 10 mètres de hauteur et les gardes-frontières marocains, qui ont déployé des moyens représsifs. Des vidéos avaient circulé à l’époque montrant des dizaines de personnes entassées dans une zone du poste frontière, certaines immobiles, d’autres ensanglantés.
Les autorités espagnoles et marocaines ont tenté de défendre leurs actions, affirmant que les migrants avaient été violents et que « la force légale » avait été utilisée. Le journal Le Monde a fait titrée sa « Une » par « l’Espagne a laissé mourrir des dizaines personnes à ses frontières. »
https://www.bbc.com/afrique/monde-63498578
Mais une enquête de la BBC a révélé des faits qui ne laissent pas de doute sur la complicité des deux Etats pour réprimer les migrants africains. Voilà ce que révèle l’enquête de la BBC et Qu’on en juge !
• »Des corps sans vie ont été traînés par la police marocaine dans une zone qui, selon la BBC, était sous contrôle espagnol.
•Le ministère espagnol de l’Intérieur est accusé d’avoir dissimulé des preuves cruciales de vidéosurveillance dans le cadre d’enquêtes officielles.
•Les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc à bout portant sur un groupe de migrants du côté espagnol de la frontière.
•Plus de 450 personnes qui avaient réussi à entrer dans l’enclave espagnole pour demander l’asile ont été arrêtées et renvoyées au Maroc – certaines affirment avoir été battues jusqu’à perdre connaissance par des gardes-frontières marocains.
•La police marocaine a pénétré sur le territoire espagnol pour ramener les migrants, et certains d’entre eux ont été battus sous le regard des gardes-frontières espagnols.
•Les autorités espagnoles savaient que les migrants africains se présentaient en grand nombre au poste frontière. »