Le président français, Emmanuel Macron a entamé ce mercredi une tournée de quatre jours en Afrique. Atterrissant dans la soirée à Libreville, il a été reçu par son homologue gabonais Ali Bongo.

Les deux hommes participent ce jeudi à un sommet consacré à la protection des forêts tropicales.

Ce sommet, baptisé « One Forest Summit », et co-organisé par les deux pays, est destiné à trouver des « solutions concrètes » pour la conservation des forêts, la protection du climat et des espèces dans un contexte de dérèglement climatique, mais « n’aura pas pour objectif de faire adopter de nouvelles déclarations politiques », ont souligné par avance les organisateurs.

Ils précisent qu’il aura surtout vocation à mettre en application les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat (2015) et la COP15 de Montréal sur la biodiversité (2022).

D’autres chefs d’Etats dont Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville), Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad) ou encore Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale) feront aussi le déplacement.

Emmanuel Macron se rendra ensuite en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo. Une tournée diplomatique sur le continent africain à l’heure où le sentiment anti-français et l’influence russe gagnent du terrain.

Il est clair que la France a perdu pied dans plusieurs pays en Afrique et son influence considérablement entamée devant la percée de la Russie et même de la Chine. La tournée de Macron est, donc, de tenter de rétablir cette influence mais il semblerait qu’il soit trop tard en raison du sentiment anti-français persistant et les revers subis ces derniers mois. Le cas du Burkina Faso est plus qu’édifiant.

Le jour même ou Macron a posé son pied sur le sol du continent noir, ce pays de l’Afrique de l’ouest a annoncé la couleur en dénonçant un « accord d’assistance militaire » signé en 1961 avec la France, quelques semaines, seulement après avoir obtenu le retrait de la force française Sabre de ce pays.

Ce type d’accord avait été signé par la France avec la plupart de ses anciennes colonies en Afrique au lendemain de leurs indépendances au début des années 1960. Ils ont souvent été revus au fil des années, sans en changer le fond, et ont parfois été utilisés pour venir en appui à des régimes restés proches de Paris.
L’Espoir Libéré

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