Le comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes en collaboration avec l’office des Nations Unies contre la drogue et le crime a organisé, dimanche 23 octobre, à l’hôtel Royal d’Oran, un atelier national de sensibilisation sur la traite des personnes.
La rencontre destinée à la sensibilisation des cadres du ministère des affaires religieuses et à l’échange d’expériences internationales pour lutter contre ce fléau qui représente 150 milliards de dollars par an, en termes de source illicite de financement après le trafic de drogue et celui des armes.
En présence du wali d’Oran et de la commission de sécurité, le coup d’envoi a été donné par Abdeghani Merabet, président du comité national ainsi que la cheffe du bureau du programme de l’ONUDC pour l’Algérie, madame Samia Chouchane.
L’atelier, le premier du genre en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, comprend dix (10) sessions étalées sur deux jours animées par des experts nationaux et étrangers venus du Brésil, d’Egypte et du Nigéria dont les thèmes vont de la présentation et objectifs du comité national de prévention et lutte contre la traite des personnes à la participation des autorités religieuses dans la prévention contre les personnes en passant par le cadre juridique national et les tendances internationales dans la lutte contre ce fléau.
Les experts présents à cet événement ont, surtout traité le volet religieux de cet atelier international.
Le français Xavier Plassat, frère dominicain et coordinateur de la campagne nationale contre le travail forcé contribuera par l’expérience du Brésil en la matière,le Nigérian Emmanuel Adamarola, président du réseau des associations contre la traite des personnes, exploitation et travail, lui dissertera sur celle du Nigéria, alors que l’égyptien Sheikh Amr Elwardany, secrétaire de la Fatwa et directeur du centre de conseil matrimonial à Dar El Iftaa, mettra lui, l’expérience égyptienne à la disposition des participants.
Notons que dans le cadre de la mise en place d’une politique nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes, un comité interministériel a été institué en 2015, sous l’égide du Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, aux fins d’établir un rapport sur l’ensemble des actions entreprises pour lutter contre la traite des personnes ainsi que sur les amendements introduits dans le dispositif législatif. Il avait, également, pour mission d’élaborer un plan national de prévention et de lutte contre la traite des personnes comportant les objectifs à atteindre.
Le comité interministériel a été érigé en 2016 en une structure placée auprès du Premier Ministre, et dénommé « comité national de prévention et de lutte contre la traite des personnes », suivant le décret présidentiel 16-249 du 26 septembre 2016 portant création, organisation et fonctionnement dudit comité.
Le comité est chargé, entre autres de veiller à la mise en œuvre de la politique nationale et du plan d’actions et d’en assurer le suivi, en coordination avec les institutions concernées, d’assurer le suivi de la mise en œuvre des obligations internationales découlant des conventions ratifiées dans ce domaine, de proposer la révision de la législation y afférente en s’assurant de sa conformité avec les obligations internationales découlant des conventions ratifiées, de coordonner les efforts nationaux entre les organes gouvernementaux et non gouvernementaux ainsi que les actions sectorielles et mettre en place une base de données nationale, en coordination avec les services de sécurité, à travers la collecte d’informations et de données sur la traite des personnes, tout en assurant la protection de la vie privée des Victimes, créer un site internet spécifique au comité à l’effet de diffuser les informations, les études et les recherches y afférentes ainsi que les actions concrétisées dans ce cadre.
Ce Comité est composé de vingt (20) membres représentant: la Présidence de la République , le Premier ministre , les Ministères, les Services de Sécurité , la Direction Générale de la Protection Civile , l’Inspection Générale du Travail , le Conseil National des Droits de l’Homme , et le Croissant Rouge Algérien.
S’agissant de l’office des Nations Unies contre la drogue et le crime dont le bureau de son programme en Algérie est présidé par Samia Chouchane de nationalités tunisienne et française qui est une spécialiste de la prévention du crime et de la justice pénale, elle est chargée de coordonner le développement et la mise en œuvre de l´ensemble des projets de l’UNODC en Algérie depuis 2019. elle possède près de 10 ans d’expérience au sein du Système des Nations Unies (Service de la prévention du terrorisme de l´UNODC à Vienne. Depuis 2016, elle est Coordonnatrice régionale et chef du bureau de l’UNICRI pour l´Afrique du nord et le Sahel à Alger, où elle est principalement en charge du Projet pluriannuel sur de réduction des risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN).
H.G