Près de 500 citoyens ont signé une pétition saisissant le président de la république réclamant son intervention pour le dénouement du blocage qui caractérise la seule et unique commune de la wilaya d’Oran qui n’a pas de maire et qui n’a pas encore siégé depuis l’installation de l’assemblée le 8 décembre dernier.
Ces citoyens qui ont, déjà, pacifiquement protesté, il y a deux semaines remettent une couche et s’insurgent encore une fois s’interrogeant sur les raisons de la non installation officielle du président élu le 12 décembre 2021.
Effet, le cas de la commune n’est pas prévu par la loi ( ordonnance 21-31 du 31 août 2021) puisque les seules options retenues sont la liste ayant obtenu la majorité absolue présente le candidat à la présidence de l’APC. Avec au moins 35% des suffrages.
Dans le cas ou aucune liste n’a obtenu de majorité absolue,2 listes ayant obtenu plus de 35% au moins peuvent présenter un candidat et dans le cas ou aucune liste n’a obtenu les 35%, toutes les listes peuvent présenter un candidat .
A Misserghine, la liste FLN a obtenu la majorité absolue avec 8 sièges sur les 19 qui composent l’assemblée. Sauf que les 11 sièges éparpillés entre le RND (4 sièges), les indépendants (4 sièges) et El Bina (3), leurs titulaires ont opté pour le candidat RND obtenant par là, une majorité au sein de l’assemblée.
Que faire dans ce cas ?
Seule l’élection avec les urnes pourra débloquer cette situation non prévue par la loi.
La liste FLN argue qu’elle a obtenu le plus grand nombre de voix et la seule à avoir obtenu la majorité absolue et les autres formations, soudées, affirment et tiennent que le président doit être élu par ses pairs et ce qui a été fait le 12 décembre non sans « incidents provoqués par les membres de la liste FLN, écrivent les pétitionnaires.
« Plusieurs tentatives de rapprochement ont été menées sans succès du fait du refus des élus FLN de passer par l’élection », disent-ils.
Même le wali d’Oran un organisé un déjeuner de conciliation en compagnie des responsables des partis respectifs et quelques députés mais en vain.
Ils révèlent, également, que « toutes les manœuvres et le travail de coulisses qui n’ont pas cessé depuis l’élection du président pour faire basculer la majorité en faveur de la liste FLN et disloquer cette coalition qui s’est construite autour du président élu ont été vains et n’ont donné aucun résultat Au grand dam de la liste FLN.
Ils concluent par : « nous citoyens de la commune de Misserghine sommes en droit de penser que cette situation de blocage n’est autre que le fruit de manœuvres politiciennes ou d’intérêts particuliers visant à saborder et décrédibiliser le choix souverain des élus, d’autant que que plusieurs autres communes ont connu la même situation et sont passées par les urnes.
Et le rôle de l’administration dans cette situation qui entrave les intérêts et des administrés et de l’état ?
Le wali qui a tenté une conciliation à la fin du mois de décembre a pris, en principe, le problème en charge car nous n’avons pu savoir ce qui a été diligenté en raison de l’absence d’un chargé de communication et d’interlocuteur qui puisse nous renseigner, mais une source proche du dossier affirme que le cas aurait été soumis à l’appréciation des services du ministère de l’intérieur qui n’auraient pas encore répondu.
De notre côté, nous avons consulté un avocat spécialisé et il a été catégorique.
« Seule l’élection dénouera la situation et l’assemblée pourraient même fonctionner avec 11 élus dans le cas, très improbable, ou la liste FLN entière déciderait de boycotter l’assemblée ». Fin de citation.
La balle est, maintenant, dans le camp de l’administration.
H.G