Le ministre malien des affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a effectué une visite d’amitié et de travail à Moscou, du 10 au 12 novembre 2021 pendant laquelle il s’est entretenu avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Le Ministre a rencontré les représentants de la Communauté malienne et les Ambassadeurs des pays africains accrédités auprès de la Fédération de Russie, indique un communiqué du MAE malien.
Au cours des échanges, il a fait le point des questions d’actualité au Mali, notamment la sécurisation du pays, la tenue des Assises nationales de la Refondation, l’adoption de réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections crédibles, transparentes et apaisées et le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, précise la même source.
Le Ministre Diop a souligné « le grand intérêt que le Mali porte au partenariat historique et stratégique avec la Russie, un partenariat exemplaire et une réussite de coopération bilatérale dans la relation Russie-Afrique. Il a également exprimé toute la gratitude du peuple malien et des autorités de la Transition au Gouvernement de la Russie pour ses multiples interventions dans divers domaines du développement socio-économique du Mali et pour son soutien constant, y compris dans les moments difficiles de son histoire ».
« La Partie russe a réaffirmé son appui et son accompagnement de la Transition dans le respect de la souveraineté du Mali ainsi que dans la recherche d’une solution malienne. Le chef de la diplomatie malienne a salué l’engagement constant de la Fédération de Russie en faveur de la paix et de la stabilité au Mali et dans la région du Sahel ».
Dans un entretien au micro de Sputnik, Abdoulaye Diop a déclaré que le Mali veut une relation « gagnant-gagnant » avec la Russie et constate que « le Mali est dans une situation sécuritaire « très complexe ». Face à cette situation, le pays place beaucoup d’espoir dans la coopération avec la Russie, déjà développée sur plusieurs axes.
Il s’est, également penché sur la coopération avec la Russie, qui a été « un des premiers à assister le Mali dans divers domaines et pas seulement militaire ».
« Outre le fait que beaucoup de personnel militaire a été formé en Russie, Abdoulaye Diop a fait remarquer que « des entreprises et sociétés d’État ont été installées dans le domaine du coton, dans le domaine agricole, dans le domaine pharmaceutique – donc nous avons déjà une relation très très diversifiée ».
Dans l’agenda d’aujourd’hui, c’est l’ambiance sécuritaire qui éveille le plus les inquiétudes du ministre et dicte les besoins notamment en termes d’équipement, d’assistance pour pouvoir utiliser ce matériel, tout comme d’entraînement des militaires.
« Le Mali est dans une situation sécuritaire très complexe, faisant face aux groupes terroristes les plus radicaux sur cette planète. Donc il y a un besoin urgent de pouvoir répondre à cela et donner la capacité militaire et la capacité technique à nos forces de défense et de sécurité pour qu’elles puissent assumer leur rôle dans la protection du pays et la défense de son intégralité territoriale », a expliqué le chef de la diplomatie.
Par conséquent, « la Russie est un partenaire stratégique sur lequel nous pouvons compter », met-il en valeur
Son homologue russe Sergueï Lavrov avait promis le 11 novembre de continuer d’apporter un « soutien tous azimuts » aux forces armées maliennes pour les aider à sécuriser leur pays ».
Aucun contrat n’avait encore été signé à ce jour avec une société militaire privée russe, selon le ministre malien. En cela, les sociétés paramilitaires russes ne représentent pas la Russie, avait souligné à son tour le Président Vladimir Poutine.
Hakim Ghali