Un jour mémorable dans la vie du parti des travailleurs algériens. Un coup de tonnerre dans le ciel déjà agité de cette formation politique qui n’a eu, après la période de Mustapha Ben Mohamed de 1990 à 2003, pour seul leader que Louisa Hanoune connue pour être une chevronnée militante.
Ce samedi 3 avril, 21 ans après, une réunion du conseil national s’est tenue au complexe Mazafran dont les membres ont « retiré leur confiance » à l’indéboulonnable Louisa Hanoune et un secrétaire général par intérim désigné.
Certes des tentatives pareilles ont, déjà, eu lieu par le passé, la crise de 2015-2016, notamment mais cette fois-ci, tout semble indiquer que l’historique leader du PT va tirer sa révérence et céder la place à quelqu’un d’autre.
Ce «Putsch » comme elle l’a qualifié lors de sa réaction ce samedi est, selon elle, « un complot ourdi contre elle pour ses positions et celles de son parti et ne reconnait pas cette rencontre qui ne concernerait pas le PT, a-t-elle dit, précisant que le groupe réuni à Mazafran y est tout à fait étranger et n’a aucun lien organique. »
Il reste que ce groupe a bien été autorisé au nom du PT par les services compétents pour la tenue d’une réunion publique. Et l’administration ne pouvait le faire s’il n’y avait pas un dossier règlementaire au préalable.
Au-delà des avis des uns et des autres et le contexte dans lequel intervient cette affaire, une vérité s’est imposée aux citoyens que nous sommes, celle d’une Louisa Hanoune qui a perdu sa crédibilité le jour où elle s’est réunie avec les Said Bouteflika et le général Toufik. Cette fameuse rencontre ou il était question de désigner un président pour une période de transition. Comme si un parti politique pouvait avoir cette prérogative constitutionnelle. Certes, un parti politique peut rencontrer qui il veut dans son pays et mener des consultations sur les questions de l’heure mais de là à s’arroger le droit de participer à la désignation d’un président d’état avec les deux hommes forts du pouvoir de l’époque, très contestés au demeurant, Louisa Hanoune a, allègrement, franchi un pas qui lui a été fatal. Et son départ n’était qu’une question de temps. Tous les signes prédisent que ce temps est bel et bien arrivé.
Hakim.G