La Syrie a fustigé mercredi le président américain Donald Trump qui a dit avoir envisagé d’«éliminer» le chef d’État syrien Bachar al-Assad, qualifiant les États-Unis d’État «voyou et hors-la-loi», selon l’agence de presse officielle Sana.

Trump a affirmé mardi avoir envisagé d’«éliminer» M. Assad en 2017 mais que le chef du Pentagone de l’époque, Jim Mattis, s’y était opposé.

«Les déclarations du chef de l’administration américaine (…) montrent clairement le niveau (…) des pratiques politiques irréfléchies» des États-Unis, a indiqué mardi le ministère des Affaires étrangères, cité par Sana. «Les aveux de  Trump confirment que l’administration américaine est un État voyou et hors-la-loi, qui poursuit les mêmes méthodes que les organisations terroristes avec des meurtres et des liquidations», ajoute le ministère.

Mardi, Trump a déclaré sur la chaîne américaine Fox News qu’il aurait «préféré éliminer» M. Assad, assurant qu’il avait «veillé à ce que cela soit planifié» après une attaque chimique en avril 2017 attribuée au pouvoir syrien. «Mattis ne voulait pas le faire. Mattis était un général largement surestimé, et je m’en suis séparé», a-t-il ajouté.

En septembre 2018, le président américain avait affirmé au contraire n’avoir jamais évoqué avec le chef du Pentagone l’éventuel assassinat du président Assad.

Le président des États-Unis, lors d’une conférence de presse le 16 octobre, s’est de nouveau exprimé sur son choix de rapatrier ses troupes basées en Syrie. Il nie que ce retrait était un «feu vert» à l’invasion turque.

Le conflit en Syrie a été déclenché par la répression de manifestations pro-démocratie et s’est complexifié au fil des ans, impliquant une multitude de puissances étrangères et de groupes armés. Il a fait plus de 380.000 morts et des millions de déplacés.

Grâce au soutien militaire de Moscou et de Téhéran, ses alliés indéfectibles, le pouvoir syrien contrôle aujourd’hui plus des deux-tiers du pays, après avoir multiplié les victoires face aux rebelles et aux djihadistes.

Donald Trump avait fait bombarder en avril 2017 une base militaire syrienne en riposte à une attaque au gaz sarin imputée au régime, qui avait tué plus de 80 civils à Khan Cheikhoun (nord-ouest).

Le Figaro avec AFP

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