Des militants de l’alliance de la fédération de gauche (AFG) et du parti socialiste unifié (PSU) ont été arrêtés, ce mercredi, après avoir révélé des tentatives de corruption des électeurs auxquels des «achats de voix» auraient été proposés. A la suite de leurs protestations sur les lieux et sur les réseaux sociaux par la publication vidéos à l’extérieur des bureaux de vote, les autorités marocaines ont été contraintes de les relâcher, rapporte le journal en ligne marocain « yabiladi.com ».
A Casablanca, ce sont des militants du PSU qui ont été interpelés après avoir été traités brutalement, lors de leur protestation contre des propositions d’argent faites aux électeurs, précise le site.
Dans un communiqué, le bureau politique du parti a «condamné fermement ces pratiques, qui sont rejetées par toutes les normes et qui mettent à mal les conditions d’une concurrence honnête et loyale». La formation a indiqué se réserver «le droit de prendre toutes les mesures légales pour faire face à cette situation et à ses conséquences», tout en appelant à la mobilisation «contre cette approche qui détruit les règles de la démocratie», indique la même source.
Par ailleurs et devant l’école Ibn Zeydoun servant de lieu de vote à Tiflet, le militant AFG Ghassane Iben Ouazi a pprotesté contre l’inaction de la police et des autorités locales, présents selon lui au moment des faits qu’il reproche nommément à Abdessamad Archane, candidat du mouvement démocratique et social (MDS). En 2015 et en sa qualité de secrétaire général du parti, Archane et six autres personnes ont déjà été convoqués par la justice à Rabat pour des soupçons de fraudes électorales.
Lors du scrutin de ce 8 septembre, Ghassane Iben Ouazi a nommé aussi Driss El Ghali, tête de liste du Parti du l’environnement et du développement durable, qui aurait selon lui «distribué de l’argent sur les lieux [de la vidéo, ndlr], à bord d’une voiture dont le matricule est documenté». «Le parti de la Gazelle et Archane distribuent de l’argent au vu et au su de tous, mais nous n’allons pas nous taire», a-t-il lancé dans la séquence enregistrée en direct, tout en précisant ne pas être en campagne, ajoute yabiladi.com qui précise qu’en cette fin d’après-midi, un sit-in est tenu devant la même école servant de lieu de vote, pour dénoncer l’utilisation de l’argent dans les élections au niveau de la ville.
Le 31 août dernier, l’association marocaine de protection des biens publics a saisi la présidence du ministère public en déposant plainte contre X. L’ONG a notamment demandé à ce que des chefs de partis soient entendus par la justice.
H.G