Le Maroc est secoué par des manifestations de jeunes depuis le 27 septembre

dans plusieurs villes du Maroc à la suite de l’appel à protester d’un collectif appelé GenZ 212 et au cinquième jour elles s’intensifient. Des heurts et des arrestations ont eu lieu avec la police.

A Inzegane, dans la banlieue d’Agadir (sud), des personnes parfois cagoulées ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre et incendié barrières, bennes à ordures et abords d’un centre commercial, d’après des vidéos relayées par des médias locaux.

Des violences ont également eu lieu à Beni Mellal (centre), Aït Amira, près d’Agadir, et Oujda (nord-est), selon des mêmes locales.

Le bilan de ces affrontements  n’est pas encore connu faute de commutation officielle et  des autorités marocaines.

Les manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes à l’appel du groupement GenZ 212, apparu récemment via des appels à protester sur des réseaux sociaux comme Discord.

200 interpellations

A Rabat, plus de 200 manifestants ont été interpellés ces trois derniers jours lors de ces rassemblements et dispersés par la police.

Mardi, le parquet a décidé qu’un premier groupe de 37 personnes, dont trois placées en détention, allaient être jugées à partir du 7 octobre, a indiqué à l’AFP leur avocate Me Souad Brahma qui a dit ne pas connaître pour le moment les chefs d’accusation retenus contre eux.

A Casablanca, le ministère public a soumis une requête pour l’ouverture d’une instruction à l’encontre de 18 personnes pour « leur implication présumée dans l’entrave de la circulation » lors d’une manifestation dimanche, a indiqué l’agence marocaine MAP, précisant que six mineurs avaient été déférés devant une instance spécialisée.

GenZ 212 se décrit comme un « espace de discussion » sur « des questions qui concernent tous les citoyens, comme la santé, l’éducation et la lutte contre la corruption », et affirme rejeter « la violence » et agir par « amour de la patrie.

Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes ces dernières semaines pour dénoncer une dégradation des services publics, après une première protestation à Agadir qui avait suivi l’annonce dans les médias du décès de 8 femmes enceintes admises à l’hôpital public pour des césariennes.

Avec Agences

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici