Une nouvelle instruction de la Banque d’Algérie fixant les montants et modalités d’octroi du droit de change pour voyage à l’étranger au profit des nationaux résidents entrera en vigueur à compter du dimanche 20 juillet 2025, rapporte El-Moudjahid citant un communiqué de cette institution publié ce jeudi.
Appliquée conformément à la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’instruction a été signée, jeudi, par le gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, affirme la même source.
Adoptée sous le numéro 05-2025, en application des articles 21 et 77 du règlement num. 07-01 du 3 février 2007 modifié, cette instruction fixe le droit annuel de change à l’étranger à 750 euros (ou équivalent en devise librement convertible) pour les personnes âgées de 19 ans et plus, et à 300 euros pour les personnes âgées entre 12 et moins de 19 ans, dans la limite de deux enfants par famille.
Ce droit de change est attribué une seule fois par an, pour un séjour d’une durée minimale de sept (7) jours, et reste exclusivement réservé à son bénéficiaire, précise l’instruction, qui souligne que les dispositions de cette instruction ne s’appliquent pas pour les cas de voyages liés à l’accomplissement du Hadj.
Le montant en dinars, calculé selon le cours de change manuel de vente du jour de l’opération, doit être réglé au plus tard trois jours ouvrés avant la date du voyage, auprès des agences bancaires ou des succursales de la Banque d’Algérie, sur présentation d’un dossier comprenant, notamment, un passeport en cours de validité, un titre de transport aller/retour (ou quittance de voyage terrestre), ainsi qu’un visa valide, selon le cas.
La délivrance du montant en devise est effectuée au niveau des points de sortie du territoire national, sur présentation du reçu de versement, du passeport et de la carte d’embarquement ou lors des formalités frontalières pour les voyageurs par voie terrestre.
La Banque d’Algérie souligne que tout bénéficiaire d’un droit de change qui annule son voyage ou effectue un séjour effectif inférieur à sept jours doit restituer la totalité du montant perçu dans un délai de cinq jours ouvrés suivant son retour. En cas de non-respect, l’intéressé encourt la suspension du droit de change pendant cinq ans, assortie, le cas échéant, de poursuites pénales, conformément à la réglementation des changes.
Le nouveau dispositif impose également aux banques de vérifier que le demandeur n’a pas déjà bénéficié d’un droit de change au cours des 12 mois précédents, et qu’il a effectivement voyagé à l’étranger s’il a perçu un droit de change lors de la période précédente.
L’instruction abroge toutes les dispositions contraires, notamment celles de l’instruction num. 08-97 du 28 août 1997, et prend effet à compter du 20 juillet 2025.