La kétamine et la xylazine sont de nouvelles drogues très dangereuses, venues des États-Unis. On les surnommes également « drogues de cheval », car ce sont à la base des médicaments vétérinaires, ou « drogue du zombie » car elles provoquent des modifications de l’état de conscience. Quels sont les dangers de ces substances ?

Avez-vous déjà entendu parler de la kétamine ou de la xylazine ? Peut-être d’abord en tant que produits vétérinaires ? Car oui, à la base, ces deux substances sont des anesthésiants qu’on utilise notamment lors d’interventions sur les chevaux ou les bovins. Pourtant, aujourd’hui, on détourne leur usage au profit de drogues récréatives qui font des ravages aux États-Unis et qui inquiètent la France. Focus sur ces nouvelles « drogues de cheval » ou « drogues du zombie ».

La kétamine est un dérivé du phencyclidine (PCP) que l’on produit de manière synthétique. Elle a une action anesthésiante et analgésique assez rapide et est appréciée en médecine vétérinaire, en particulier pour traiter les chevaux.
Chez les humains, son usage en tant qu’anesthésiant est plus limité. En revanche, depuis 2020, on la prescrit contre des formes graves de dépression, qui répondent peu ou mal à d’autres traitements. On parle alors du médicament « Spravato® ».

La xylazine est également un médicament à usage vétérinaire. On le considère parfois à tort comme un opioïde, mais il s’agit en réalité d’un agoniste alpha-2 adrénergique. Cela signifie qu’il bloque les récepteurs alpha adrénergiques, impliqués dans la préparation du corps à une dépense d’énergie.
L’administration de xylazine entraine ainsi une diminution du rythme cardiaque, un abaissement de la pression artérielle, une diminution d’expression de la dopamine… Tout cela cause un effet sédatif. On utilise ce médicament chez les chevaux et les bovins, en revanche l’emploi chez l’humain n’est pas autorisé.

Depuis quelques années, il y a un détournement de l’utilisation de ces médicaments. Ils deviennent alors des drogues récréatives qui font des ravages sur le territoire nord américain.

Des drogues récréatives…

La kétamine et la xylazine, que l’on surnomme également « drogues de cheval » en raison de leur utilisation initiale, sont maintenant recherchées pour leurs caractéristiques psychotropes.

Dans la plupart des cas, les personnes cherchent à vivre des « expériences hallucinogènes ». Suite à leur consommation, les usagers ressentent une distorsion de leur perception visuelle et corporelle. Ils recherchent les effets de sédation qui donnent l’impression de flotter et d’être déconnecté de la réalité.
Les consommateurs ont alors l’impression de mieux se détendre, d’être mieux dans leur peau… Ainsi, à l’origine plutôt utilisée par les « teufeurs » dans les « rave party », la kétamine s’invite maintenant dans les salons des consommateurs qui l’utilisent pour « se détendre ».

La xylazine, grâce à ses propriétés analgésiques, soulage la douleur, relaxe les muscles et provoque une sorte d’euphorie. Ces caractéristiques lui ont valu le surnom de « drogue du zombie ». En effet, les consommateurs peuvent avoir une démarche particulière, chancelante, ralentie, le corps voûté, ce qui s’accompagne aussi très souvent d’une désorientation importante.

Des effets qui varient

Comme toutes les drogues, les effets dépendent de plusieurs facteurs. Le poids de la personne, son âge, les possibles autres substances qu’elle prend, mais aussi son état d’esprit et de santé sont autant de paramètres qui conditionnent la puissance des effets et leur durée.
Ainsi, les risques de « bad trip » sont beaucoup plus importants pour les personnes dépressives.

Les doses des drogues déterminent également l’intensité de leurs effets. Par exemple, la kétamine, prise à haute dose, peut provoquer ce que l’on appelle un « K-hole » ou « trou noir ». Les consommateurs perdent alors tous leurs repères, ils ne peuvent plus ni bouger, ni parler, ils ont des sensations angoissantes de dissociation du corps et de l’esprit et des hallucinations intenses et effrayantes. Certains parlent même « d’expériences de mort imminente ».
Les symptômes disparaissent après quelques heures ou quelques jours.

Car oui, il est essentiel de le rappeler : la kétamine et la xylazine, dans cet usage, sont des drogues. Des drogues illicites et très dangereuses !

…mais qu’on ne s’y trompe pas, la kétamine et la xylazine sont dangereuses !

Au vu des effets ressentis très rapides de la kétamine et de la xylazine, les consommateurs ont souvent l’impression de maîtriser leur consommation. Ils estiment pouvoir les consommer et les arrêter quand ils le souhaitent, mais c’est une illusion…

En réalité, ces drogues, eh bien… se comportent comme des drogues ! Elles sont addictives.
Cela se manifeste tout d’abord par une accoutumance, qui oblige à prendre des doses de plus en plus fortes pour ressentir les effets désirés, puis ensuite, on a du mal (beaucoup de mal) à s’en passer… Science et vie

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