Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a été reconduit jeudi par le Parlement pour un nouveau mandat de quatre ans à la tête de l’Espagne, a annoncé la présidente du Congrès des députés.
Pedro Sanchez reste à la tête de l’exécutif espagnol. Le Premier ministre socialiste a été reconduit jeudi 16 novembre par le Parlement pour un nouveau mandat de quatre ans, a annoncé la présidente du Congrès des députés.
Pedro Sanchez a obtenu la confiance d’une majorité absolue de 179 députés, grâce notamment au soutien crucial des sept voix du parti de l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, en échange d’une mesure d’amnistie qui divise profondément le pays.
Au pouvoir depuis 2018, le socialiste a été reconduit après deux jours de débats tendus. « La confiance de la Chambre (des députés) a été accordée à Pedro Sanchez », a déclaré sa présidente, Francina Armengol.
Notons, qu’acceptant, après de difficiles tractations, de soutenir Pedro Sanchez, Carles Puigdemont a obtenu en échange des voix des sept députés de sa formation l’adoption prochaine d’une loi d’amnistie pour des centaines d’indépendantistes poursuivis par la justice. Une démarche qui lui permettra de revenir en Espagne.
Le Parti populaire (PP) d’Alberto Nunez Feijoo accuse le socialiste de l’avoir concédée dans le seul but de se maintenir au pouvoir et agite le risque que l’Espagne ne se retrouve dans le viseur de l’UE, à l’instar de la Hongrie ou de la Pologne, en raison de l’atteinte à l’État de droit que constitue, selon lui, cette mesure.
Rejetée, selon plusieurs sondages, par une majorité des Espagnols, cette amnistie a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de personnes dimanche, à l’appel du PP. Une nouvelle mobilisation est prévue samedi à Madrid. Avec AFP