Portrait du chef du Parti populaire espagnol, l’homme qui aurait convaincu de nombreux électeurs indécis, à la recherche d’un changement de cap politique pour leur pays.

C’est lors du débat électoral houleux entre Alberto Núñez Feijóo et Pedro Sánchez que tous les Espagnols ont découvert la prestance politique du chef de file du Parti populaire. Le leader de l’opposition espagnole, bien connu en Galice, est apparu comme une alternative au premier ministre socialiste au pouvoir depuis 2018.

Alberto Núñez Feijóo s’est non seulement imposé face à l’expérimenté chef de gouvernement, mais il aurait convaincu de nombreux indécis à la recherche d’un changement de cap.

Retour sur son parcours
Bien qu’il dirige le Parti populaire depuis plus d’un an, le conservateur a su rester discret. Il a passé la majeure partie de sa carrière politique en Galice, à la tête du gouvernement régional autonome pendant 13 ans, de 2009 à 2022. Il aurait empêché l’apparition de l’extrême droite, notamment de Vox, en jouant la carte du centrisme et en prônant le « faire plus avec moins ».

Né dans une famille modeste, ce jeune homme « responsable et obéissant » a suivi des études de droit pendant les premières années de la démocratie, après la dictature de Franco. Il aspirait alors à devenir magistrat. Mais lorsque son père se retrouve au chômage, il décide de laisser tomber cette carrière pour entrer dans l’administration et devenir haut fonctionnaire afin de subvenir aux besoins de la famille.

Le PP dans la peau
C’est en 2006 qu’il a pris la tête du Parti populaire en Galice. Et en 2009, qu’il rencontre sa compagne actuelle, une femme d’affaires galicienne, devient père, et prend fermement les rênes du gouvernement régional. Pendant des années, Alberto Núñez Feijóo a rejeté l’attrait de Madrid ; sa « seule ambition » était tournée vers la Galice.

Mais lorsque le Parti populaire a été ébranlé par des conflits internes, il n’a pu ignorer l’appel à l’aide.

Alberto Núñez Feijóo représente l’unité, l’efficacité et la prévisibilité. Même si ses positions en matière de politique internationale restent assez floues.

Sa principale promesse est d’abolir ce qu’il appelle le « Sanchisme », qu’il a défini comme l’art d' »accepter de faire n’importe quoi, avec n’importe qui et à n’importe quel prix, afin de rester au pouvoir le plus longtemps possible ».

Cette promesse ou ce Leitmotiv peut être vue comme un appel populiste et direct aux Espagnols qui souhaitent un changement de cap politique.

Depuis le dernier débat, le seul qui les ait opposés au cours de cette campagne des législatives anticipées, les sondages indiquent un déplacement des voix de l’extrême droite, mais aussi des socialistes, vers le Parti populaire.

Comme il l’a fait en Galice, Alberto Núñez Feijóo demande une majorité qui lui permette de gouverner sans contraintes ni surprises.

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