« L’Algérie des gloires », un spectacle alliant, poésie engagée, chants patriotique a été animé, jeudi soir à Alger, par une constellation d’interprètes soutenus par l’Orchestre symphonique et le Chœur de l’Opéra d’Alger, en célébration du 71e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale.
Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, le spectacle s’est déroulé en présence de l’ambassadeur de la République du Liban en Algérie, Ali El Maoula, le chanteur libanais, Marcel Khalifa, le commissaire du 28e Salon international du livre d’Alger (Sila), Mohamed Iguerb, ainsi que des cadres du ministère de la Culture et des Arts.
Devant un public relativement nombreux, l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger, dirigé par le maestro Lotfi Saïdi a été soutenu par le Chœur de cette même institution, conduit par Zohir Mazari, pour exécuter un répertoire de circonstance, évoquant la Patrie, le combat libérateur, les martyrs et la célébration de l’indépendance.
Durant près de deux heures de temps, plusieurs interprètes de l’ancienne et la nouvelle scène se sont succédé, interprétant une vingtaine de pièces patriotique et d’autres de la variété algérienne, au plaisir d’un public conquis, qui a savouré tous les moments de cette randonnée onirique dans la délectation.
A des moments alternés soit par des extraits de poésie de Moufdi Zakaria (1908-1977) et Mahmoud Darwich (1941-2008), brillamment déclamés dans un ton de haute théâtralité, par Hassan Khechache ou par des anachid interprétés par la trentaine de voix du Chœur de l’Opéra d’Alger, ou encore par la très jeune Maria Saïdi (fille du maestro Lotfi Saïdi) qui a interprété « Bladi Amana », Nada Rayhane, Houria Hadjadj, Mohamed Raoui, Nadia Guerfi, et Yacine Ourabah, ont rendu une quinzaine de pièces au verbe ciselé et aux consonances patriotiques dédiées à la résilience des peuples en quête d’indépendance et de liberté.
Parmi les pièces rendues par les cinq interprètes, « Zahrat El Madaïne » de l’icône de la chanson libanaise et arabe, Fayrouz, « Ya Thawrat El Ahrar » de la grande Saliha Essaghira (1942-2000), « A thamourthiw thamourth idurar » de la grande figure de la chanson algérienne, Akli Yahiaten, « Novembar ya novembar », « Sebâe Y’yam » et « Biladi Ouhibbouki » de la grande et regrettée Warda El Djazaïria (1939-2012).
Le Chœur de l’Opéra d’Alger, qui a ouvert la soirée dans la solennité avec les cinq couplets de l’Hymne national « Qassaman » a également rendu entre autre pièces, « Ya chahid El watan », « Ikhwani la tensaw chouhada », « Alayki minni salem », « Min Djibalina », « Qalbi ya bladi », « Hamat el majd », « Carmina Burana » de Carl Orff (1895-1982), une œuvre classique poignante, sur laquelle le regretté professeur et Chef de chœurs Rabeh Kadem (1948-2021) a monté un texte de sa plume qui évoque la détermination du peuple algérien à en découdre avec l’abjection et la barbarie de la France coloniale.
La soirée a pris fin en chœurs avec le public, hissant l’emblème national très haut et poussant des youyous répétés, qui a interprété avec la quarantaine de musiciens et la trentaine de choristes la chanson d’anthologie du Maître de la chanson chaâbie, El Hadj M’Hamed El Anka (1907-1978), « El Hamdou li Allah ma b’kach istiâmar fi bladna ».
A l’issue du spectacle, le public, enthousiasmé, a salué les artistes avec des salves d’applaudissements et des youyous nourris dans une ambiance euphorique de grands soirs.
Organisé sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, le spectacle l’ »Algérie des gloires », célébrant le 71e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale, a été programmé pour une représentation unique.










