La chronique de Ouassim Mehdi
Sous la conduite éclairante du président Tebboune, la récupération des avoirs détournés est devenue plus qu’un simple objectif judiciaire : c’est une entreprise de réhabilitation morale, un acte de souveraineté économique.
Le ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaa, vient de le rappeler avec fermeté sur les ondes de la radio publique: «La récupération des biens détournés est une priorité du président de la République, une priorité du gouvernement et celle de la justice. » L’État ne se contente plus de dénoncer; il agit, méthodiquement, avec rigueur.
Le chantier se déploie sur deux fronts. Le premier, intérieur, a d’ores et déjà porté ses fruits : les biens confisqués, usines, installations, domaines, sont réintégrés dans le giron national, au service de la collectivité. Ces biens ne sont plus des symboles de rapine, mais des leviers de reconstruction.
Le second front, plus complexe, se joue à l’échelle internationale. C’est là que se mesure la détermination d’un État à faire valoir ses droits dans un monde où la justice se heurte souvent aux intérêts financiers et diplomatiques. Et pourtant, les résultats sont là. L’image est forte : un hôtel de luxe, autrefois propriété d’un oligarque déchu, revient à la nation.
Le Palace de Barcelone, racheté en 2011 avec des fonds détournés, appartient désormais à l’Algérie, via le Fonds national d’investissement. Ce n’est pas qu’une transaction administrative ; c’est un geste symbolique, une restitution de dignité.
Le président Tebboune l’a souligné : « L’Espagne nous a restitué un hôtel 5 étoiles que quelqu’un avait acquis avec des fonds détournés.» Cette phrase, simple et directe, a la force d’un acte fondateur. Car au-delà de la valeur marchande de ce bien, c’est tout un message que l’État envoie : la corruption n’est plus un horizon indépassable. Les temps ont changé. Là où jadis l’impunité servait de refuge, la transparence s’impose peu à peu comme une règle.
Ce sursaut national ne relève pas d’un simple élan conjoncturel : il traduit une refondation profonde de la gouvernance publique. Dans cette Algérie nouvelle qui se reconstruit, la justice cesse d’être une institution lointaine pour redevenir une force agissante, visible, capable de rendre des comptes au nom du peuple.
La récupération des avoirs détournés devient alors un acte d’éducation civique à grande échelle : elle réaffirme que nul, aussi puissant soit-il, n’est au-dessus de la loi.
Elle rappelle que la richesse nationale n’appartient pas à quelques-uns, mais à tous, et que chaque dinar retrouvé est une victoire de la collectivité sur l’injustice. Et si certains pays hésitent encore à coopérer, d’autres répondent déjà positivement aux demandes algériennes.
Cette politique de récupération est surtout profondément politique, au sens noble du terme : elle réconcilie la nation avec elle-même. Récupérer un bien volé, c’est réparer une blessure. Récupérer des milliards détournés, c’est rouvrir des perspectives de développement.
C’est rendre aux citoyens la part de confiance qu’ils avaient placée dans leurs institutions. En trois ans, près de 30 milliards de dollars ont été récupérés, selon les chiffres avancés par le président. Trente milliards ! C’est une somme colossale, mais c’est surtout la preuve d’un changement d’époque. L’Algérie nouvelle, celle qui s’esquisse à travers ces gestes, n’est pas une simple formule politique : c’est une réalité qui s’écrit acte par acte, dossier par dossier, restitution après restitution.









