L’Algérie a appelé l’Union interparlementaire (UIP) à s’entendre sur une vision stratégique globale consensuelle pour relever les défis communs, poursuivre les efforts de développement et garantir la paix, la sécurité et la stabilité à travers le monde, a affirmé mardi le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri.
Dans une allocution prononcée lors de sa participation aux travaux de la 151e assemblée de l’UIP à Genève (Suisse), placée sous le thème « Garantir le respect des normes humanitaires et soutenir l’action humanitaire en période de crise », Nasri a précisé que l’Algérie « souhaite que l’UIP s’entende sur une vision stratégique consensuelle, intégrée et globale, permettant de relever les défis communs que posent les phénomènes du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la criminalité transnationale organisée qui prennent de l’ampleur, de poursuivre les efforts de développement et de garantir la paix, la sécurité et la stabilité à travers le monde », selon un communiqué de la chambre haute du Parlement.
Le président du Conseil de la nation a rappelé, dans ce contexte, « la récente signature, par l’Algérie, de la Déclaration mondiale sur la protection du personnel humanitaire », soulignant « la nécessité d’assurer leur protection juridique et sécuritaire totale ».
Il a réaffirmé « le souci constant de l’Algérie, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de renforcer les principes de solidarité internationale, de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays », des dispositions, a-t-il dit, « consacrées dans sa Constitution et représentant un fondement essentiel de sa politique étrangère, faisant d’elle l’un des premiers pays à offrir, à chaque occasion, son aide humanitaire aux pays frères, amis et dans le besoin ».
« La création, en 2020, de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement participe de cette démarche », a-t-il souligné.
La politique de solidarité de l’Algérie a « consacré une place importante au soutien aux peuples colonisés, que ce soit à travers son engagement envers le peuple palestinien, ou par l’aide qu’elle apporte aux réfugiés sahraouis et la sensibilisation de la communauté internationale à leur
cause, et ce, dans le cadre de son approche en faveur de l’intégration continentale et de ses efforts diplomatiques soutenus pour résoudre les différentes crises par des moyens pacifiques », a ajouté Nasri.
L’Algérie « prône la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le respect de la souveraineté des peuples dans leur autodétermination et privilégie les solutions politiques consensuelles plutôt que militaires », a-t-il dit.
Et d’ajouter que l’Algérie « appelle également au respect des principes du droit international face à l’arrogance de l’entité sioniste et à son agression continue contre le peuple palestinien et plusieurs pays arabes et à la poursuite des efforts internationaux visant à établir l’Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec El-Qods pour capitale ».
Dans le même contexte, le président du Conseil de la nation a précisé que « la promotion du respect des normes humanitaires dans leur ensemble constitue une question essentielle, qui exige une véritable volonté politique internationale », affirmant « l’impératif respect du droit international humanitaire, qui fixe des règles importantes pour atténuer l’impact des conflits armés, protéger les populations affectées et garantir l’acheminement de l’aide humanitaire, conformément aux Conventions de Genève qui en constituent le fondement ».
Au terme de son intervention, Nasri a appelé de ses voeux à « la contribution des Parlements à l’établissement de relations internationales équilibrées et justes, garantissant le respect des normes humanitaires et soutenant l’action humanitaire, notamment en période de crise », conclut le communiqué.