L’armée de Terre a de son côté indiqué dans un communiqué que la Garde nationale «ne procéderait pas à des arrestations ni à des fouilles», pas plus qu’elle ne dirigerait des missions d’ordre public, mais était «habilitée à appréhender temporairement une personne pour prévenir un danger imminent». Elle est là pour «fournir une présence visible dans d’importants endroits fréquentés par le public, à titre de dissuasion», selon ce communiqué.
Ces militaires de réserve «resteront sur place jusqu’à ce que l’ordre public soit rétabli dans la ville, comme décidé par le président» Donald Trump, a avancé la porte-parole du Pentagone.
Face à ces militaires en treillis qui patrouillent déjà devant la gare de la capitale américaine, à deux pas du Capitole, Randy Kindle, membre d’un groupe de manifestants contre la politique de Donald Trump, a déclaré craindre que les sans-abri soient arrêtés et mis en prison ou dans un centre de rétention, «alors qu’ils ont simplement besoin d’aide».
Lundi 11 août, le président américain avait en effet annoncé placer le maintien de l’ordre à Washington sous le contrôle de son administration et déployer la Garde nationale. Des mesures exceptionnelles pour cette ville qu’il décrit comme «envahie par des gangs violents» et qu’il veut donc «nettoyer». Les statistiques officielles montrent pourtant une baisse de la criminalité violente dans la capitale. Mais à l’inverse des 50 Etats américains, la municipalité de Washington opère dans le cadre d’une relation particulière avec l’Etat fédéral qui limite son autonomie.
Par ailleurs, Donald Trump avait déjà mobilisé en juin la Garde nationale en Californie, contre l’avis du gouverneur démocrate Gavin Newsom, affirmant vouloir ainsi rétablir l’ordre à Los Angeles après des manifestations contre des arrestations musclées d’immigrés par la police fédérale de l’immigration (ICE). liberation.fr