Les Européens ont trouvé un accord avec Donald Trump portant les droits de douane à 15% sur les plupart des biens. François Bayrou évoque ce lundi 28 juillet dans un tweet une « soumission » et dénonce « un jour sombre ».

Le Premier ministre François Bayrou a estimé, quelques heures après la signature d’un accord entre l’Union européenne et les États-Unis sur les droits de douane qu’il s’agissait d’un « jour sombre » pour l’Europe qui « se résout à la soumission ».

« C’est un jour sombre que celui où une alliance de peuples libres, rassemblés pour affirmer leurs valeurs et défendre leurs intérêts, se résout à la soumission », a réagi le chef du gouvernement sur X.

L’Union européenne et les États-Unis ont scellé dimanche en Ecosse « le plus important » accord commercial jamais réalisé, selon le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Celui-ci prévoit des droits de douane de 15% sur les exportations européennes vers les États-Unis tout en exonérant certains secteurs. Les Européens se sont également engagés à acheter 750 milliards de dollars d’hydrocarbures américains et à investir 600 milliards de dollars supplémentaires outre-Atlantique.

Un accord « déséquilibré »                                                               L’enjeu était de taille. Les deux principales puissances commerciales de la planète s’échangent chaque jour près de 4,4 milliards d’euros de biens et services, et Washington menaçait d’imposer dès le 1er août des droits de douane de 30% sur toutes les importations européennes.

Mais les ministres au Commerce extérieur et à l’Europe, Laurent Saint-Martin et Benjamin Haddad, ont tous deux déploré un accord « déséquilibré ». « Il va nous falloir continuer à travailler notamment sur la partie services », notamment numériques, a poursuivi Laurent Saint-Martin, ajoutant que les États-Unis ont une balance commerciale excédentaire pour les services avec l’Union européenne, à l’inverse des biens.

« Moi, je ne veux pas qu’on s’arrête à ce qui s’est passé hier (dimanche). Ce serait effectivement assumer que l’Europe n’est pas une puissance économique. Et surtout, il y a un enjeu politique derrière », a-t-il dit. « Est-ce que l’Union européenne est une force? Si on veut que la réponse soit oui, alors la messe ne doit pas être dite hier (dimanche) », a jugé le ministre, interrogé sur France Inter.

Laurent Saint-Martin s’est par ailleurs montré prudent sur le sort réservé à certains secteurs, affirmant que « les spiritueux devraient effectivement être dans l’accord. » Il a toutefois souligné que ces exemptions sectorielles étaient très importantes pour la France, jugeant le secteur de l’aéronautique essentiel pour la balance commerciale de l’Hexagone.

Ministre de l’Industrie, Marc Ferracci a lui montré la même prudence sur les secteurs susceptibles d’échapper aux nouveaux droits douane. « Certaines filières importantes pour l’industrie européenne, comme l’aéronautique, comme les spiritueux, devraient être exemptées », a-t-il dit sur RTL. « Nous aurons les détails de cet accord dans la journée. Ensuite, une négociation technique aura lieu dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté. BFMTV

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici