Le gouvernement grec a annoncé, ce mercredi, la suspension , pour trois mois, de l’ensemble des procédures d’asile pour les harragas arrivant, par bateau en provenance d’Afrique du Nord.

Depuis le début de l’année, plus de 7 300 migrants ont été recensés sur les îles du sud de la Grèce, contre 4 935 sur la même période en 2024. Rien que le mercredi 3 juillet, plus de 520 personnes ont été secourues au large de l’île de Gavdos, au sud de la Crète.

La majorité de ces traversées provient des côtes libyennes, selon les autorités grecques, qui y voient une intensification préoccupante du trafic de migrants.

Les autorités invoquent une « situation d’urgence nationale », justifiant la mise en pause de l’examen des demandes d’asile en vertu de l’article 78(3) du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, qui permet aux États membres de prendre des mesures exceptionnelles en cas d’afflux soudain.

Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a défendu la mesure avec une fermeté assumée en déclarant que « Tout migrant entrant illégalement sur le territoire sera arrêté et placé en détention. ». Il a précisé que cette suspension visait autant les réseaux de passeurs que leurs « clients », qu’il exhorte à renoncer à un voyage qu’il qualifie de « voué à l’échec » : « Le passage vers la Grèce est désormais fermé. Ce message s’adresse autant aux trafiquants qu’à leurs clients potentiels. L’argent qu’ils investissent pourrait être purement perdu. Il sera bien plus difficile qu’auparavant de parvenir à rejoindre la Grèce par la mer ».

Athènes affirme que cette suspension est temporaire, ciblée, limitée aux migrants arrivant par mer en provenance d’Afrique du Nord, et conforme aux dispositions européennes, dans le contexte d’une pression migratoire qualifiée de structurelle et asymétrique.

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