L’histoire du logement des travailleurs migrants isolés en France s’écrit depuis les années 50, quand les entreprises françaises, encouragées par l’Etat, ont fait venir en nombre des hommes seuls pour travailler à la reconstruction du pays après la guerre.
Venus d’Afrique du Nord puis d’Afrique de l’Ouest, ces travailleurs séparés de leurs familles ont été logés dans ce que l’on a appelé des foyers.
À la fin des années 70, quelque 700 bâtiments logent 120 000 personnes, essentiellement en région parisienne.
Pensés comme temporaires, ces logements sont finalement devenus pérennes : les travailleurs restés en France y ont passé leur vie.
En 1997, un plan national est adopté pour les restructurer en un nouveau type d’habitat : les résidences sociales. Près de 30 ans après, 86% des anciens foyers ont été transformés, et c’est tout un mode de vie qui est chamboulé.