RMC/AFP

La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, le maire Horizons de Nice Christian Estrosi et son épouse, Laura Tenoudji-Estrosi, ont été placés lundi en garde à vue à Marseille dans le cadre d’une enquête sur l’organisation d’événements à Nice.

Le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi et la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci sont ressortis libres lundi soir après avoir été placés en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur l’organisation d’événements à Nice, dont l’Eurovision Junior.

« A l’issue des réponses que Christian Estrosi a apportées, il a été décidé de lever la mesure sans lui notifier la moindre poursuite », a indiqué son avocat, Me Mathias Chichportich.

« S’il respecte le travail légitime des enquêteurs, mon client dénonce l’instrumentalisation politique de la justice à laquelle se livre ses opposants. Il rappelle qu’une plainte en dénonciation calomnieuse a été déposée à leur encontre », a-t-il souligné.

La patronne de France Télévisions « Delphine Ernotte-Cunci est ressortie libre et sans charges retenues contre elle », a indiqué son entourage à l’AFP. Aucune information n’a en revanche été donnée sur le sort de Laura Tenoudji-Estrosi, épouse du maire de Nice, également placée en garde à vue.
Au total, une dizaine de personnes ont été convoquées lundi dans le cadre d’enquêtes initialement ouvertes à Nice puis transférées à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, sur l’organisation à Nice en 2023 du concours de chant Eurovision Junior, organisé et retransmis par France Télévisions, et d’un autre événement, le Nice Climate Summit, organisé en 2023 par le média économique La Tribune, avait affirmé la semaine dernière à l’AFP une autre source proche confirmant une information du site Mediapart.

Animation                                                                                                             Le président de la Tribune Jean-Christophe Tortora, également directeur général de CMA Média, a également été convoqué lundi. Interrogé, le parquet de Marseille a répondu qu’il « n’entend(ait) pas communiquer à ce stade de la procédure ».

France Télévisions avait confirmé vendredi dans un communiqué « la convocation de sa présidente », « ainsi que de salariés du groupe et d’une filiale pour être entendus dans le cadre d’une enquête judiciaire portant sur l’organisation d’événements dans la ville de Nice ». Le groupe de télévision publique « collaborera pleinement à cette enquête (et) entend réserver ses explications aux autorités judiciaires », avait ajouté France TV.

Les enquêtes sont notamment ouvertes pour « détournement de fonds publics », « prise illégale d’intérêts » ou encore « faux en écriture publique », selon une source proche du dossier et Mediapart. Le site d’information assure qu’elles « vise(nt) directement » les époux Estrosi, « lesquels contestent avoir commis toute infraction ».

Polémique                                                                                                                 Une première enquête avait été ouverte après un signalement d’élus écologistes niçois concernant le colloque sur l’environnement. Ancienne chroniqueuse à Télématin sur France 2 et épouse de Christian Estrosi depuis 2016, Laura Tenoudji-Estrosi devait animer deux tables rondes lors du Nice Climate Summit, subventionné par la ville et la métropole et co-organisé par La Tribune.

Face à la polémique, elle y avait renoncé, la ville et la métropole assurant dans un communiqué qu’elle devait intervenir au colloque « à titre bénévole » et collaborait avec le média économique.

Concernant l’Eurovision Junior, l’enquête porte notamment, selon Mediapart, sur « le choix de confier à Laura Tenoudji la co-animation de la cérémonie d’ouverture de l’événement, alors même que la municipalité dirigée par son mari s’était montrée très généreuse pour l’accueillir, avec une prise en charge à hauteur de 605.000 euros ».

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