A l’occasion du 27eme anniversaire de l’assassinat du chantre de la  chanson algérienne Matoub Lounès de grandioses festivités se sont déroulées dans son village natal Taourirt Moussa, ce 25 juin 2025.

En cette nouvelle journée de commémoration en hommage à Matoub Lounès, Taourirt Moussa a accueilli des milliers de personnes venues honorer la mémoire de Lounès. Un programme très riche ce mercredi après-midi, a été déployé, entre chants engagés, prises de parole et recueillement, sous la flamme de son combat pour la liberté. C’est un moment fort de communion, de fidélité et de transmission.

Lounès Matoub naît le 24 janvier 1956 à Taourirt Moussa, un village montagneux du Djurdjura, de l’actuelle commune Aït Mahmoud (anciennement Fort National, aujourd’hui Larbaâ Nath Irathen). Il est le fils d’Omar Matoub, et de Mahari Aldjia, il est mort assassiné le 25 juin 1998 à Thala Bounane, est un chanteur, musicien, auteur-compositeur-interprète et poète algérien d’expression kabyle. Il a été militant de la cause identitaire berbère en Algérie et a apporté sa contribution à la revendication et la popularisation de la culture amazigh et au combat pour la démocratie. Il est reconnu comme une grande figure de la chanson kabyle sur tout le territoire amazigh. Il demeure un symbole de la Kabylie. Depuis la sortie de son premier album A Yizem anda tellid ? (Ô lion où es-tu ?) Lounès Matoub célèbre les combattants de l’indépendance. Chef de file du combat pour la reconnaissance de la langue berbère, Lounès Matoub est grièvement blessé par un gendarme en octobre 1988. Il raconte sa longue convalescence dans l’album L’Ironie du sort (1989).

Opposé au terrorisme islamiste, Lounès Matoub condamne l’assassinat d’intellectuels. Il est enlevé le 25 septembre 1994 par un groupe armé, puis libéré au terme d’une forte mobilisation de l’opinion kabyle. La même année, il publie un ouvrage autobiographique Rebelle et reçoit le Prix de la Mémoire des mains de Danielle Mitterrand. En 1995, il participe à la « marche des rameaux » en Italie pour l’abolition de la peine de mort, alors qu’en mars 1995, le Ski Club international des journalistes (Canada) lui remet le Prix de la liberté d’expression. Le 25 juin 1998, il est assassiné sur la route menant de Tizi Ouzou à Ath Douala, au lieu-dit Thala Bounane dans la commune de Beni Aïssi, à quelques kilomètres de son village natal.

Les funérailles du chanteur drainèrent des centaines de milliers de personnes et la Kabylie a connu plusieurs semaines d’émeutes et de deuil.

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