Des Palestiniens brandissent des drapeaux nationaux et chantent en participant à la procession funéraire d'Ahmad Kahla dans le village de Rammun, en Cisjordanie occupée, le 15 janvier 2023. Les forces israéliennes ont tué lundi un adolescent palestinien en Cisjordanie occupée. (AFP).

Le Comité pour la protection des journalistes affirme que plus de 180 journalistes ont été tués dans la bande de Gaza lors d’attaques israéliennes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Au moins 10 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes dans la ville de Khan Younis, au sud de Gaza, dans la nuit de jeudi à vendredi, selon l’hôpital Nasser, qui a reçu les corps.

Parmi ces victimes, trois journalistes qui ont été tués dans la cour de l’hôpital al-Ahli, dans le nord de l’enclave. Il s’agit d’Ismail Bdaih, Suleiman Hajjaj et Samir Al-Rifai. Six autres personnes ont été blessées dans l’attaque, selon le ministère de la Santé de Gaza.

L’armée israélienne a déclaré qu’elle examinait les rapports sur la frappe à al-Ahli et a suggéré que ses responsables pourraient lancer une enquête sur ces allégations.

L’armée affirme avoir visé des militants et impute les décès de civils au Hamas, qui s’est implanté dans des zones peuplées.

Plus de 180 journalistes et professionnels des médias ont été tués depuis le début de la campagne militaire israélienne, la grande majorité d’entre eux à Gaza, selon le Comité pour la protection des journalistes, basé à New York.

Israël dément ce chiffre, affirmant que la plupart des personnes tuées lors de ses frappes étaient des militants « se faisant passer pour des reporters ». Le syndicat des journalistes palestiniens a condamné ce qu’il qualifie de ciblage systématique et délibéré des journalistes par Israël.

Dans un communiqué, le syndicat a déclaré que l’agression israélienne en cours avait jusqu’à présent coûté la vie à 225 journalistes et travailleurs des médias, dont 30 femmes.

Le groupe a accusé Israël de poursuivre une politique de « disparition forcée » à l’encontre des journalistes palestiniens, citant le manque d’informations sur le sort de deux reporters disparus – Nidal Al-Wahidi et Haitham Abdul-Wahed – dont les cas ont été décrits par le syndicat comme « des cas clairs de disparition forcée en violation du droit international ».

Israël a récemment fait l’objet de critiques pour ses attaques contre les journalistes et sa conduite de la guerre. Plusieurs médias internationaux et organisations mondiales ont critiqué le gouvernement de Netanyahu pour n’avoir pas autorisé les médias internationaux indépendants à entrer dans la bande de Gaza pour faire des reportages et des enquêtes.

Israël affirme que la décision de ne pas autoriser l’accès des journalistes à l’enclave était motivée par des raisons de sécurité, ajoutant qu’il ne peut pas garantir la sécurité des journalistes une fois qu’ils sont entrés.

Ces affirmations ont toutefois été rejetées, car plusieurs médias internationaux se sont engagés à mettre en place leur propre protocole et leurs propres dispositions en matière de sécurité.

Plusieurs groupes, dont Reporters sans frontières, ont accusé Israël de tenter de contrôler le récit et de taire les faits en n’autorisant pas la presse libre à pénétrer dans la bande de Gaza pour y mener ses propres recherches et montrer les conditions sur le terrain. Euronews-Sources additionnelles • AP, EBU

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