Concernant son plan visant à expulser les habitants de Ghaza, le président américain Donald Trump a déclaré mercredi, en réponse à une question d’un journaliste, que « personne ne va expulser les Palestiniens de Ghaza ».
Cette déclaration a été faite à Washington, lors d’une conférence de presse conjointe à avec le Premier ministre irlandais, Michael Martin, qui est arrivé aux États-Unis pour une visite de durée indéterminée.
De son côté, le mouvement Hamas a salué ce qui semblait être un recul du président américain par rapport à ses appels controversés concernant l’expulsion des Palestiniens de leurs terres. Le porte-parole du mouvement, Hazem Qassem, a déclaré jeudi : « Si les déclarations du président américain Trump constituent un recul par rapport à l’idée d’expulser les habitants de Ghaza, ce sont des déclarations que nous accueillons favorablement, et nous appelons à compléter cette position en obligeant l’occupation à appliquer l’accord de cessez-le-feu ».
Qassem a également appelé Trump à « ne pas se laisser influencer par la vision de l’extrême droite sioniste ».
Depuis le 25 janvier dernier, le président américain défendait un plan de transfert des Palestiniens de Ghaza vers des pays voisins comme l’Égypte et la Jordanie, une proposition rejetée par les deux pays, rejoints par les pays arabes et les organisations régionales et internationales.
Trump a présenté ce plan début février, proposant l’expulsion permanente des Palestiniens et la prise en charge par les États-Unis du secteur, avec un plan de reconstruction et de transformation de Ghaza en une « riviera du Moyen-Orient ».
En revanche, lors d’un sommet arabe extraordinaire au Caire le 4 mars dernier, les pays arabes ont, tous, rejeté toute tentative de déplacement forcé de ses habitants sous quelque prétexte que ce soit.
Le plan arabe pour la reconstruction du secteur dévasté comprend la formation d’un comité « de gestion de Ghaza » qui prendra en charge la gestion de la bande pendant une phase transitoire de six mois. Ce comité serait indépendant et composé de personnalités «technocratiques» travaillant sous l’autorité du gouvernement palestinien, un plan que Hamas a salué.
Dans ce contexte, le ministère des Affaires étrangères du Qatar a indiqué, mercredi dernier, que les ministres arabes des Affaires étrangères réunis à Doha avaient présenté au médiateur américain Steven Witkoff les détails du plan arabe pour la reconstruction de Ghaza.
Le ministère qatari des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que les ministres arabes ont présenté à Witkoff le plan de reconstruction de Ghaza, tel qu’approuvé lors du sommet arabe du 4 mars dernier, et ont convenu avec le médiateur américain de poursuivre les consultations et la coordination à ce sujet comme base pour les efforts de reconstruction du secteur.
Les ministres arabes ont souligné l’importance de maintenir le cessez-le-feu à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés, et ont insisté sur la nécessité de lancer un véritable effort pour parvenir à une paix juste et globale sur la base de la solution à deux États.