Alors que les relations entre la France et l’Algérie se détériorent au point qu’Emmanuel Macron a dû recadrer cette semaine le gouvernement en appelant à un « dialogue respectueux » à contre-courant du « rapport de force » prôné par Bruno Retailleau, le groupe d’amitié France Algérie s’est constitué jeudi 6 mars avec à sa tête le député (PS) de la 2e circonscription Laurent Lhardit. Constitué de 45 membres issus des différents groupes politiques de l’Assemblée nationale, il compte un autre député des Bouches-du-Rhône, l’Insoumis Sébastien Delogu.
« Nous vivons un moment de tension avec l’emprisonnement de l’écrivain Boualem Sansal et la question des OQTF (Obligations à quitter le territoire français, NDLR), commente le nouveau président du groupe d’amitié. Mais il faut prendre garde à ne pas ramener les relations France Algérie à des combats de politiques intérieures avec le Premier ministre François Bayrou qui court après Bruno Retailleau qui lui-même court après le Rassemblement national« .
Si le groupe d’amitié n’a pas vocation à interférer dans les relations diplomatiques, il entend bien contribuer à renforcer les liens qui unissent les deux pays.
« À Marseille, 300 000 personnes – des enfants ou petits-enfants d’Algériens, des pieds noirs, etc…- ont un lien avec l’Algérie, rappelle l’élu. Nous nous devons d’éclairer l’importance de cette relation à l’heure où chaque pays européen doit savoir sur quel allié il peut compter« . Et d’énumérer une première feuille de route : « Poursuivre le travail de mémoire, renforcer nos échanges économiques via notamment les routes maritimes entre Marseille et les ports algériens, mener un travail commun autour de la préservation de la mer Méditerranée« . D’ores et déjà, le groupe a sollicité une première audition, celle de l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet. La Provence
