Macron refuse de dénoncer «de manière unilatérale» les accords de 1968
Enfin Macron sort de son silence. En visite au Portugal vendredi, le chef de l’État français, a mis en garde contre les «jeux politiques» qui écornent la relation bilatérale, sur fond de crise diplomatique avec l’Algérie.
L’ultimatum, posé jeudi par François Bayrou, semble déjà comme une illusion. En visite au Portugal, Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne dénoncerait pas «de manière unilatérale» les accords de 1968. Un tel acte n’aurait «aucun sens», a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
Deux jours plus tôt, son premier ministre avait pourtant agité, et pour la première fois, une possible remise en cause de ce texte particulier qui lie les deux pays. À l’issue d’un comité interministériel, François Bayrou a ainsi laissé un délai de six semaines à ses homologues algériens pour réexaminer «la totalité des accords» entre les deux pays.
Macron a tenté de faire baisser la température, alors que l’ultimatum a jeté un nouveau coup de froid sur la relation bilatérale. Notamment du fait des «jeux politiques» qui ajoutent de l’huile sur le feu, a-t-il mis en garde. «Nous n’avancerons pas s’il n’y a pas un travail, on ne peut pas se parler par voie de presse, c’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela», a-t-il dit, appelant l’Algérie à «réengager un travail de fond» avec la France sur les accords d’immigration mais il ne dit pas comment se contentant d’affirmer qu’un travail a été engagé avec le président Tebboune pour moderniser ces accords et on le fera en bon ordre».
«Des millions de Français sont nés de parents algériens, sont parfois binationaux, a-t-il ajouté. Ils n’ont rien à voir avec ces débats et vivent en paix, adhérant aux valeurs de la République. Ils ont le droit à la vie tranquille aussi.» Avec Le Figaro