
Après l’attentat de Mulhouse, le ministre de l’Intérieur prend les Français à témoin, celui des Affaires étrangères défend une diplomatie discrète
Boualem Sansal mis en prison, influenceur aux propos violents réexpédié à Paris par Alger, refus de mariage d’un Algérien clandestin sanctionné par la justice à Béziers, critiques du président Tebboune : chaque jour ou presque semble conforter le Vendéen qui prend les Français à témoin et assure qu’« ils n’y croient plus » (aux déclarations de fermeté). Le candidat à la présidence des Républicains, voire à la présidentielle de 2027, se profile toujours derrière le ministre de l’Intérieur.
« Ce qui nous intéresse, c’est la sécurité des Français, pas le rapport de force pour le rapport de force, déclare, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères ce dimanche, qui, sur Europe 1, rafraîchit la mémoire de son collègue : « Quand on agit de façon unilatérale — en disant “J’arrête les visas” — ça ne fonctionne pas […] Nous agissons par la diplomatie, avec une palette d’outils dont nous parlons, et d’autres dont nous ne parlons pas. » L’accord de 2022 a ainsi, permis de « tripler les reconduites à la frontière ».
Retailleau veut un bras de fer sur l’immigration. Barrot met en avant la lutte contre le terrorisme. Ce mercredi, un comité interministériel, convoqué par François Bayrou, est censé aligner les positions. L’Opinion.fr