L’ouvrage rappelle également la bravoure et l’héroïsme de l’Emir Abdelkader, cette grande « figure emblématique de la résistance au colonialisme » et ses qualités de, « chef politique et religieux issu d’une famille chérifienne, de théologien et philosophe, d’humaniste et d’homme de plume et d’épée », qui aura été parmi les premiers résistants à combattre l’occupation française pendant de longues années.
Toutes ces réalités historiques, précise encore l’auteure, cachées et tues par la France d’hier et d’aujourd’hui renseignent le néophyte, amateur d’histoire, sur les « génocides, crimes de guerre et contre l’humanité, froidement perpétrés sans foi ni loi par l’armée d’occupation française », contre des populations civiles algériennes, au nom d’une France qui a, de tout temps, prétendu défendre les droits de l’homme et l’humanisme universels.
Constituant une réponse cinglante aux adeptes des « bienfaits de la colonisation française en Algérie », le nouvel ouvrage de Karima Aït Dahmane met en lumière une réalité historique qui jette l’opprobre sur la France coloniale en Algérie. Il est publié en langue française aux éditions de l’Entreprise Nationale de Communication, d’Edition et de Publicité (Anep) et se déploie en 160 pages, réparties en quatre chapitres et une quarantaine de sous titres.
Le lecteur de cet ouvrage, riche en enseignements historiques est accueilli avec une page de couverture frappée d’une copie de la célèbre toile, « Combat de la forêt de L’Habrah à Mascara, 1835 » d’Horace Vernet, qui restitue une des nombreuses batailles glorieusement menées par l’Emir Abdelkader dans un résumé hautement significatif par l’esthétique des formes et des couleurs, de l’analyse de Karima Aït Dahmane, basée sur des témoignages poignants et des faits établis.
Lors du débat qui a suivi la présentation de l’ouvrage de Karima Ait Dahmane, les intervenants ont relevé la mise à nu des desseins « malveillants et malsains » à vouloir taire et cacher la réalité de l’histoire, pointant du doigt la « France d’aujourd’hui » qui « tente, en vain, de maintenir ses contre-vérités, persistant dans ses mensonges » envers, cette fois-ci, « les générations actuelles de son propre peuple », en refusant d' »assumer son passé historique en Algérie, sombre et macabre ».
Docteur en sciences du langage à l’Université de Montpellier III (France) et professeur des universités d’Alger 2, puis Blida 2, entre autres, Karima
Aït Dahmane compte à son actif trois autres ouvrages, dont, « France / Algérie. Altérité, discours et mémoire » (Alger El Ibriz, 2020) ainsi que plusieurs publications universitaires parues dans des revues spécialisées.