Après que les Etats-Unis, de la bouche de son président Donald Trump, ont annoncé l’intention de se retirer de l’ Organisation mondiale de la santé (OMS), les réactions à Genève où se trouve le siège de l’OMS, ne se sont pas faites attendre.
Le directeur général adjoint de cette organisation, Michael Ryan s’insurge : « je vous rappelle à tous que le gouvernement des États-Unis , avec cette décision, ne quitte pas un bâtiment à Genève. Il ne quitte pas un secrétariat à Genève. Il quitte une communauté de nations. C’est essentiellement… c’est essentiellement une rupture avec vous, pas avec moi. Et cela doit être pris en compte par les 193 États membres représentés ici aujourd’hui ».
Notons, que rien que pour l’exercice 2024-2025, les Etats-Unis sont le plus grand donateur de l’OMS, avec une contribution estimée à 988 millions de dollars, soit environ 14% du budget de 6,9 milliards de dollars de l’OMS. Trouver des stratégies pour retenir ce donateur, c’est la mission du patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus : « néanmoins, il sera très important d’investir dans le retour des États-Unis. Et sur ce point, je pense que chacun d’entre vous peut jouer un rôle », indiquera-t-il aux membres de l’Organisation.
Les annonces faites par le président américain, Donald Trump, de sa volonté de retirer les Etats-Unis de l’organisation onusienne et de geler l’aide internationale américaine pendant quatre-vingt-dix jours pour examiner les différents postes de dépenses ont jeté de nombreux organismes de santé dans l’incertitude.
Selon l’OMS, de ce fait les interventions au Moyen-Orient, en Ukraine et au Soudan sont menacées, sans compter des centaines de millions de dollars perdus par les programmes d’éradication de la poliomyélite et de lutte contre le VIH depuis l’annonce du gel de l’aide américaine au développement dans le monde.