Un bilan de 19 morts dont 18 assaillants dans un Putsch d’un commando armé qui a attaqué la présidence tchadienne à N’djamena, mercredi soir.
Ce commando armé a attaqué le palais présidentiel dans la capitale N’Djamena où le pouvoir accuse les djihadistes de Boko Haram. Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement et ministre des Affaires étrangères a déclaré, dans une vidéo publiée dans la soirée que sur les « 24 personnes » que comptait le commando, « il y a eu 18 morts et 6 blessés », « et nous déplorons un mort, trois blessés dont un grièvement ».
Le ministre, qui s’exprimait arme à la ceinture et entouré de soldats depuis le palais présidentiel, n’a pas donné plus de précisions sur les auteurs de l’attaque, dans ce message diffusé en direct et destiné à rassurer la population. L’une des sources sécuritaires a indiqué que les assaillants faisaient partie du groupe djihadiste Boko Haram, que les forces de sécurité tchadienne combattent dans la région du lac Tchad, frontalière du Cameroun, du Nigeria et du Niger. Un peu plus tard, le ministre a évoqué une « tentative de déstabilisation » menée par un « ramassis de pieds nickelés » drogués et alcoolisés venus en civil d’un quartier pauvre du sud de la ville avec « des armes, des coupe-coupes (machettes) et des couteaux ».
Il a en outre estimé que l’attaque n’était « probablement pas terroriste ». Cette attaque a eu lieu quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l’Etat Mahamat Idriss Déby Itno.
Des tirs nourris ont été entendus pendant près d’une heure dans les quartiers proches de la présidence, avant de cesser vers 20h50. Toutes les voies menant vers la présidence ont été rapidement fermées à la circulation. Des chars ont été déployés dans les rues, dont l’un devant le commissariat central, et des policiers en armes postés aux angles des rues.
Dans ces quartiers du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, s’empressent de reprendre leur voiture ou moto pour rentrer chez eux.