Après plusieurs mois de vacance présidentielle et une crise politique prolongée, le Parlement libanais a élu aujourd’hui le général Joseph Aoun, commandant de l’armée, président de la République. Cette élection intervient dans un contexte délicat, marqué par des tensions internes et une grave crise économique.
La séance électorale a été marquée par un consensus rare entre les blocs politiques, qui voient en Joseph Aoun une figure capable de diriger le pays dans cette phase critique. Son parcours militaire, sa gestion des crises sécuritaires et ses relations solides au niveau national et international ont joué un rôle clé dans ce choix.
Joseph Aoun, à la tête de l’armée libanaise depuis 2017, est connu pour sa capacité à gérer les défis sécuritaires et économiques. Il a joué un rôle majeur dans la préservation de la stabilité intérieure, notamment lors des manifestations de 2019, en évitant les escalades violentes et en protégeant la paix civile.
Le nouveau président fait néanmoins face à des défis de taille. La crise économique, l’une des plus graves de l’histoire du Liban, a plongé le pays dans une situation dramatique, marquée par la dévaluation de la livre libanaise, la montée du chômage et la pauvreté grandissante. De plus, la communauté internationale exige des réformes profondes pour débloquer les aides financières nécessaires à la relance économique.
L’élection de Joseph Aoun est perçue comme une lueur d’espoir pour sortir le Liban du vide politique et de la spirale économique. Toutefois, le chemin des réformes reste long et exige des efforts concertés, tant au niveau interne qu’international. Les Libanais espèrent que ce nouveau mandat marquera le début d’une ère de stabilité, de réformes et de reconstruction pour leur pays.