Avec sa visite au Maroc en cette fin d’octobre 2024 et surtout son discours dans le sens du poil makhzénien, Emmanuel Macron s’est fait hara -kiri et lui et ses conseillers se sont fourvoyés ‘le bras dans l’oeil’ jusqu’au coude, eux qui pensent avoir changé la carte géographique du Maghreb en prônant l’option de l’autonomie chère au Makhzen.
Voyons cela, d’abord, sur le plan juridique et de la légalité internationale. Cette entente entre ces deux pays que les Algériens connaissent trop bien, démontre, encore une fois, que la France officielle ne s’est toujours pas, départie de son caractère colonialiste et place ses intérêts étroits au-dessus de toute autre considération, loin s’en faut, et ce n’est pas les beaux yeux d’un roi malade qui ont incité Macron a transgressé le droit international en prenant cette option, lui dont le pays, en sa qualité de membre permanent du conseil de sécurité, sait trop bien que le territoire du SAHARA OCCIDENTAL est un territoire non autonome, que sa gestion relève de l’ONU et de sa commission de décolonisation et que l’autodétermination est la seule solution prônée, depuis longtemps par la communauté internationale.
Et le Makhzen, qui connait très bien lui aussi la mentalité des dirigeants français, a tablé sur un « succès politique » ne se souciant guère des suites de cette « performance » de deux jours, lui, qui a, déjà, « perdu sa virginité » en normalisant avec l’entité sioniste en 2020. Une normalisation qui ne lui a rien rapporté depuis quatre ans sinon un rejet total de sa population pour ce qui est considéré comme une traitrise nationale caractérisée.
Il faut dire que cette visite qu’on peut qualifier de tout sauf d’innocente n’est pas fortuite du fait du Timing. Un 28 octobre? trois jours avant la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution ? un évènement très cher aux algériens. A quoi joue, alors, Macron ? On dirait bien une action concertée.
Si, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur ce revirement et cette position suicidaire, les observateurs avertis, eux, savent que plusieurs éléments sont à son origine, notamment et surtout le chantage que le Makhzen exerce sur Macron et quatorze de ses ex-ministres qu’il a espionné de 2019 à 2021, année des fracassantes révélations de l’organisation Forbidden Stories et Amnesty International le mettant en cause et l’accusant d’avoir utilisé, pour ce faire, le logiciel Pegasus que lui a fourni l’entité sioniste.
Lire sur l’enquête de Forbidden Stories :
Mis à part les informations, certes sensibles, des affaires de l’état français collectées lors des écoutes, quelles pourraient être celles qui concernent personnellement Macron et toutes ces personnalités politiques ? S’il est de notoriété publique que nombre d’entre eux ne cachent plus leur perversité morale et leur penchants homosexuels, il ne reste que la corruption et l’implication dans des affaires douteuses dont la nature restent à déterminer. Peut-être même des crimes que « ces messieurs » ne veulent, à aucun prix, voir sur la place publique. Il devient évident, donc, qu’ils ne peuvent qu’acquiescer à toute demande expresse du Makhzen au détriment de leur dignité et leur crédibilité en tant que personnages publics.
Il ya, aussi, le fait que Macron, faible, a abdiqué devant les coups de boutoirs de la droite extrémiste, dont les rangs se sont étoffés ces dernières années. il est quand même bizarre, de voir plusieurs voix (d’anciens officiels) monter au créneau et réclamer, en même temps, l’abrogation des accords de 1968. Et l’ancien premier ministre de Macron, Edouard Philippe, qui en fait partie, a, lui aussi, été écouté par Pegasus et donc un rat de laboratoire pour les services du Makhzen.
Lire sur l’ancien premier ministre Edouard Philippe:
Il y a, également, un autre élément stratégique qui pourrait être une autre cause de cette position: le monde entier sait que la France a perdu les pays du Sahel et qu’elle ne peut plus y accéder via l’Algérie, un autre canal lui est, donc, indispensable et les stratèges de l’Elysée optent pour celui du Sahara occidental et de la Mauritanie.
Cette visite, tant médiatisée de Macron au Maroc avec ses fastes éphémères va vite tomber dans les oubliettes dès son retour en France au soir du 29 octobre et le ramènera à la dure réalité et au vécu réel tant l’erreur est faite est monumentale et que l’Algérie restera incontournable et il n’est, en aucun cas, question de laisser un tel scénario, parce que c’en est un, se « jouer ».
