La France a récemment informé la Commission européenne de sa décision de maintenir les contrôles aux frontières jusqu’au 30 avril, dans un contexte de menaces liées à la sécurité et à l’immigration irrégulière.

Réintroduite, en 2015, cette mesure vise à renforcer la sécurité de l’Hexagone. Depuis, elle a été reconduite près de 20 fois par les autorités françaises, dont la dernière en date remonte au 1ᵉʳ mai 2024 jusqu’au 31 du mois en cours en raison de l’organisation des Jeux olympiques de Paris du 26 juillet au 11 août de la même année. Toutefois, à l’approche de l’échéance de ce dispositif, les autorités françaises ont fait part à la Commission européenne, par le biais d’une notification, de sa prolongation jusqu’au 30 avril 2025, selon Schengen News.

Ainsi, des contrôles seront effectués aux frontières intérieures entre la France et l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, le Luxembourg et la Suisse, à partir du 1ᵉʳ novembre 2024.

Selon la même source, la notification faisait état des menaces liées à l’immigration clandestine au niveau des côtes de la Manche, entre autres raisons du maintien desdits contrôles. « On observe une augmentation de 34 % des tentatives de traversée de la Manche ! », indique l’Observatoire de l’immigration et de la démographie dans un rapport publié en août dernier. Un phénomène qui n’est pas sans conséquences, puisqu’une hausse des violences entre les migrants clandestins a été constatée dans les régions côtières du nord de la France, notamment à Calais et à Dunkerque. Ce qui explique le contexte sécuritaire avancé par les autorités françaises pour justifier la reconduction du dispositif.

D’autres pays emboîtent le pas à la France                                                               En plus de la France, d’autres États membres de l’espace Schengen ont informé la Commission européenne de leur volonté de maintenir les contrôles aux frontières. Il s’agit notamment de l’Allemagne, de l’Autriche, du Danemark et de la Norvège. Pourtant, les tentatives de franchissement des frontières extérieures de l’Union européenne ont diminué de 42 % entre les mois de janvier et septembre de l’année en cours par rapport à 2023, selon Frontex. Cela soulève donc des questions quant à l’avenir de l’espace Schengen et à la capacité des États membres, en particulier la France, de gérer les défis liés à l’immigration clandestine de manière collective, tout en garantissant la sécurité de leurs citoyens.

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