Après la promulgation de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne le 4 octobre courant qui a rejeté, vendredi, les pourvois du Conseil et de la Commission européenne et a donc confirmé les arrêts du tribunal de l’UE, annulant les accords de pêche et agricole, c’est le branle bas de combat au sein du Makhzen. Toute sa presse s’est mise à hurler à « hue et à dia » et à mettre en avant les communiqués émanant de certains pays européens l’assurant de « l’attachement à leur partenariat stratégique« . Le Conseil et la Commission européenne en premier lieu.
Comme la bêtise est enracinée chez une grande partie des médias « makhzéniens », rappelons que ce sont ces deux entités qui ont introduit des pourvois près la Cour de justice Européenne contre les arrêts du tribunal de l’UE du 29 septembre 2021 qui ont été confirmés et c’est normal qu’elles s’en trouvent affectées et même obligées de réagir pour garder un semblant de crédibilité. Ceci dit, dans ces communiqués, en aucun cas il est question des territoires sahraouis dont il est spécifié dans la décision de la CJUE qu’il s’agit d’un territoire autonome, quel le peuple sahraoui n’a pas été consulté et plus important que le Front Polisario est son seul représentant. Donc, le Maroc peut, comme il veut et quand il veut contracter des partenariats ou des accords commerciaux avec n’importe quel pays du monde mais SANS LES RESSOURCES ET LES PRODUITS SAHRAOUIS.
Le plus aberrant c’est le communiqué du ministère marocain des affaires étrangères qui, d’une part précise que le « Maroc n’est pas partie à cette affaire, qui concerne l’Union européenne d’une part, et le Polisario soutenu par l’Algérie d’autre part. Le Maroc n’a participé à aucune des phases de cette procédure et, par conséquent, ne se considère aucunement concerné par la décision», peut-on y lire. Pas moins que ça, Mais d’autre part, il trouve que «le contenu de cette décision contient des errements juridiques évidents et des erreurs de fait suspectes», ajoutant que «ceci dénote au mieux d’une méconnaissance totale des réalités du dossier, sinon d’un parti pris politique flagrant».
Alors, concerné ou pas ?
En tous cas, la décision de la CJUE est définitive et n’ouvre aucune autre voie de recours et de ce fait, elle devient exécutable et les produits agricoles exportés ne peuvent plus porter d’étiquettes mentionnant « le made in Maroc » mais bien celles du « made in Western Sahara », alors que les 128 navires de 11 pays membres de l’UE dont 93 espagnols ne pourront plus pêcher dans les eaux sahraouies. LA MESSE EST DITE !